mardi 25 février 2014

Révisionnons l'histoire avec Morice (Verdun, les tranchées et les gaz)

Spécialiste en rien, historien fantaisiste, falsificateur notoire, plagiaire récidiviste et délateur citoyen à ses heures, Morice réserve certaines de ses productions à un site à l'accès très aléatoire et bien peu regardant sur la nature de certains ses contributeurs (c'est ici et avec un peu de chance vous y accéderez).
Parce que franchement... Publier des articles refusés par la maison-mère de Morice, il faut le faire !

C'est là que ce membre éminent du LumpenProletariat intellectuel se livre à une relecture très personnelle de la Grande Guerre. Un Momo (c'est sous ce sobriquet qu'il signe ses articles) qui ne respecte absolument rien quand il s'agit de faire des comparaisons bancales qui le confortent dans ses délires syriens...

Infanterie britannique avançant à travers les gaz (Loos, le 25 septembre 1915)


Ainsi, Momo écrit :"à la fin notamment d’une guerre méconnue qui avait fait revivre les tranchées de Verdun et les attaques aux gaz à deux belligérants emportés dans un conflit sans fin : l’Irak et l’Iran."
puis un peu plus, il double la mise, des fois que le lecteur aurait sauté un paragraphe : "Dans les marais de Bassorah, on a donc rejoué un Verdun noyé sous des mètres d’eau. Des milliers d’hommes sont morts gazés."

Remarquons d'abord que la guerre entre l'Irak et l'Iran est loin d'être méconnue, mais c'est un détail... peut-être que Momo vient de la découvrir... Il n'y a pas d'âge pour apprendre... et qu'il est difficile de creuser des tranchées sous plusieurs mètres d'eau, à moins d'envisager une guerre de positions subaquatique.

Remarquons surtout qu'il faut être un bien piètre professeur d'histoireS pour associer Verdun et ses tranchées aux gaz de combat :
- Soit on fait référence aux premières utilisations de l'arme chimique, par exemple en octobre 1914 à Neuve-Chapelle, mais ce fut un essai peu concluant,
- Soit on fait référence à la première grande offensive à Ypres en avril 1915,
- Soit on fait référence à la période où l'arme chimique sera utilisée de façon intensive et efficace, c'est à dire à partir d'avril 1917 avec l'utilisation de vésicants et la mise au point du Lanceur Livens par les Anglais.




Cette arme serait un sujet à méditer pour Momo, pour autant que ses maigres moyens intellectuels le lui permettent. Le lanceur Livens est décrit comme un mortier de conception très simple, d'un coût de fabrication dérisoire, polyvalent, facile à mettre en oeuvre et d'une portée correcte. Tout le contraire des transferts de technologies que Momo estime indispensables en Syrie !

Ceci étant, la bataille de Verdun c'est en 1916... Pas de chance pour Momo qui est toujours fâché avec la chronologie ! Encore raté !

Infanterie canadienne à Ypres en 1917

S'il y eut bien quelques rares attaques chimiques sur le front de Verdun, elles sont anecdotiques au regard des bombardements d'artillerie classiques sur ce secteur du front.

Verdun sous les gaz - 1916

Une rapide recherche permet de trouver ceci :
"le disphogène est utilisé la première fois en mars sur le front de Verdun, et lors de 5 autres attaques jusqu'en juillet 1916, également sur Verdun." (Voir ici)
ou
"Les tirs chimiques dans la région de Verdun en juin 1916 (environ 200 000 obus de type K2 à surpalite), furent responsables de plus de 2 700 intoxications et au moins 185 décès." ( d'après A. Lejaille, voir ci-dessous pour le lien) Rappelons que Verdun, c'est plus de 700 000 morts , disparus ou blessés entre février et décembre 1916.

Arnaud Lejaille qui lui a soutenu une thèse sur le sujet, a mis en ligne un site exclusivement consacré à la Guerre des Gaz.

Dans un tableau de synthèse pour l'ensemble de la Première Guerre Mondiale, il indique que les morts dues aux gaz représentent tout au plus 0,3% des décès (soit entre 17 000 et 27 000 pour l'ensemble de la guerre, dont 9 000 pour la seule année 1918) et entre 2% et 3% des blessés (voir ici)
Il précise :"Au regards de ces chiffres et malgré leur imprécisions, on constate que l'arme chimique n'a que peu tué durant le conflit. Ces données sont fortement à nuancer, si on admet qu'elle ne fut que très rarement utilisée durant les quatre premières années du conflit."

C'est donc bien après Verdun, que les victimes des armes chimiques furent les plus nombreuses.

Soldats britanniques rendus aveugles (Bataille de la Lys, 10 avril 1918)

De son côté, le Ministère de la Défense a mis en ligne un excellent dossier réalisé par l'ECPAD (Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la défense) sous le titre : 
On n'y trouve aucune autre référence notable à Verdun.

Momo, l'historien en pantoufles camouflées, pourra maintenant prétendre qu'il est victime du dénigrement d'officines douteuses parce qu'il vient de découvrir une vérité cachée depuis près d'un siècle !
NB : Je n'ai pas lu la suite de l'article de Momo... Quand ça commence avec de telles sornettes...

(Révisionnez le massacre de Leipaja en 1941 avec Morice ici)

Pour l'anecdote, cette photo d'un chien équipé d'un masque à gaz sur le front anglo-belge











1 commentaire:

  1. Quoi dire ? Toujours aussi bien écrit et référencé. Bravo pour votre travail me semble trop quelconque.

    RépondreSupprimer

D'avance, merci de votre participation !