dimanche 29 mai 2016

De la lecture pour Sapin et Baupin... et des images pour les autres

Aujourd'hui j'avais le choix entre un billet conso sur un rappeur qui veut faire Verdun et un article philosophique, j'ai choisi la philosophie...

Votez pour Ma p'tite culotte 




Aujourd'hui, j'avais le choix entre un article philosophique sur deux géants de la couture et un article conso, j'ai choisi l'article conso. Non, je ne me transforme pas en blogueuse vendue, aucun de mes articles n'est sponsorisé. Je ne vous vois pas non plus comme des consommatrices vaches à lait pour mes "partenaires, je sais que la plupart d'entre vous êtes plutôt du genre à mettre la pédale douce sur les achats et préférez les nourritures intellectuelles au shopping à tout va. Alors pourquoi ce choix ?




Ce matin, j'ai appris que la jolie marque Exozen dont je vous avais parlé ici est morte. La fondatrice, pourtant pleine d'énergie, a jeté l'éponge. Je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas osé l'appeler. Mais cette nouvelle m'a fait mal au coeur et m'a ramenée à une autre fermeture, il y a 2 ans, que je n'oublierai jamais.

Dans le vieux Clermont-Ferrand, j'avais découvert une minuscule boutique dans laquelle officiait un jeune couturier. Il était autodidacte et ultra doué, un genre de Gaultier en herbe. Avec des patrons bidouillés et des fins de rouleaux, il fabriquait des pièces uniques. Je lui ai acheté, pour 75 €,  une veste en tweed cintrée fermée par une ceinture. Le tissu, en laine, est très fin mais si chaud que je la porte parfois sans manteau l'hiver, la doublure en satin duchesse est imprimée façon galaxie. Une tuerie qui me vaut des compliments quasiment à chaque fois que la porte. Je me suis dit : "Il faut que je parle de ce type, il est doué et il mérite d'être encouragé." D'autant qu'il était très timide et pas sûr de lui.

Quelques mois plus tard, quand je suis passée dans la rue, la boutique était fermée. L'étiquette artisanale de ma veste s'est délavée (oui, parce qu'en plus, elle passe à la machine!!!) et je n'ai plus le nom du jeune homme. J'ai honte et je suis désolée. Un article n'aurait peut-être rien changé mais qui sait ? J'espère juste qu'il n'a pas arrêté la couture et qu'il est quelque part, à Paris, Mexico ou Edimbourg, en train de se forger un destin à la Saint Laurent.

De plus en plus, je suis persuadée qu'on vote avec son porte-monnaie et que mon rôle de blogueuse, qui a la chance d'être libre de toute pression économique, me permet justement de parler de ces petites marques qui se lancent et qui sont écrabouillées par les grosses chaînes. Fashion Mag annonçait aujourd'hui que 4 000 boutiques multimarques indépendantes avaient mis la clé sous la porte cette année. Laminées par nos budgets qui se réduisent mais aussi par les H&M, Zara et autres Camaïeu. 

Voilà pourquoi aujourd'hui, je vous présente Ma P'tite Culotte. La marque m'a contactée fin août pour me proposer de m'envoyer un modèle. Comme les marques de lingerie produisant en France ne se bousculent pas encore au portillon, j'ai dit oui, assez curieuse de voir ce que ça donnait.


Je n'osais pas imaginer la tête de Mr si je me pointais avec des yeux sur les fesses (déjà que je recevais un slip par La Poste...), alors j'ai choisi la culotte Innocente, dans un jersey blanc tout simple. Résultat ? Un très joli modèle, dans un tissu fin et tout doux et qui a survécu au lavage. Les finitions surprennent un peu, parce qu'on est habituées au made in n'importe quoi : les fils semblent très gros... alors qu'ils sont juste... normaux pour des fils de vêtements.

modèle innocente de Ma P'tite Culotte, 29 €
La fondatrice, Charline Goutal, voulait des sous-vêtements de bonne qualité mais pas chichiteux. C'est vrai qu'à part le Slip Français, Moulin Neuf ou la jolie Mutti dont je vous avais parlé, difficile de trouver de la lingerie qui ne tombe pas dans le glamour à coups de satins, de dentelle et de rouge et noir. Ca ne convient pas à tout le monde.

Ma P'tite Culotte attaque donc résolument le marché des jeunes femmes et c'est une excellente alternative pour celles qui veulent gâter leurs ados. Les sous-vêtements sont livrés dans des boîtes parfaites pour des cadeaux et les modèles sont fabriqués par deux ateliers en France. Pour l'instant, la marque s'arrête au 42 et c'est dommage, mais ils ont sans doute voulu limiter les stocks. Elle a la bonne idée de proposer aussi des débardeurs jour/nuit et une mini ligne de maillots de bain très pin up.



Je mets un bémol sur les prix. Ils sont un peu élevés pour les bas mais pas très chers pour les hauts. Comptez 29 à 39 € pour une culotte, 30 € pour un bandeau, 45 € pour un soutien-gorge. La marque propose des coffrets pour faire baisser l'addition.

Pour découvrir tous les modèles, c'est sur la boutique en ligne : Ma P'tite Culotte

La marque sera présente Porte de Versailles les 14, 15 et 16 novembresur le salon MIF expo consacré aux entreprises fabriquant en France.


PS : et si vous craquez sur des produits dont je vous parle, je vous en supplie, partagez-moi vos expériences! Ce qui correspond à l'une ne correspond pas forcément à l'autre, vos avis me permettent d'actualiser les articles. Et si vous adorez aussi, ça me fera trop plaisir de le savoir. Merci et des bisous pour le week-end.

PPS : lundi, on parle des géants de la couture... Saurez-vous les reconnaître ?







Photos : Ma P'tite Culotte

Source :  Le cas Stelda

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