mardi 15 août 2017

Le calvaire de la strip-teaseuse aux petits seins (1971)


ACTE 1
Le 20 juin 1971, la "danseuse exotique" Karen Shook (28 ans), plus connue sous son nom de scène de Scarlet O'Hara, descend dans les rues de Chicago pour défendre une noble cause... La sienne ! On n'est jamais mieux servie que par soi-même.
Cela ne sera pas du goût de la police locale qui l'embarquera à l'intersection des rues Rush et Deabron pour tenue inappropriée dans un lieu public. Le Chicago Tribune utilisera cette expression délicieuse, mais intraduisible : "for wearing a dress that exposed her derriere".
Convoquée devant le tribunal le 28 juin 1971, elle expliqua qu'il s'agissait pour elle de protester contre la propension des magazines masculins à se focaliser sur les poitrines (plus imposantes que la sienne ?). La police n'avait pas bien ficelé son dossier. Acquittée pour manque de preuves.
(Voir la brève page 3 dans le Chicago Tribune du 29 juin 1971)














ACTE 2
Qu'à cela ne tienne. Quand une cause est juste, on poursuit le combat.
Elle récidivera quelques jours plus tard, par une journée pluvieuse. Cette fois, c'est clair. C'est pour  la cause de ses petits seins qu'elle manifeste.
Elle abandonne sa pancarte et la remplace par une pétition (1). Les hommes de Chicago la signent sans hésitation, les femmes semblent plus sceptiques et demandent des explications.
Mêmes causes, mêmes effets. Même motif, même punition. Karen Hook sera embarquée par la police.
Le Chicago Tribune ne semble pas avoir rendu compte de cette manifestation, ni de ses éventuelles conséquences. Je ne saurai donc jamais ce qu'on lui reprochait...



















Bibliographie aléatoire :
Aucune. Je n'ai rien trouvé de plus que la brève du Chicago Tribune.

Notes
(1) Une idée à creuser pour les mastulus mitoyens qui sont si friands de pétitions !

PS : Je n'ai pas trouvé le nom du photographe. Je soupçonne un reportage pour le magazine Life.

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