lundi 24 décembre 2018

Le Père Noël au bucher

Chaque 24 décembre je me livre à un rituel profane. Je relis le récit de la Nativité dans l'Évangile selon Luc (2, 1-7)... et je crois au Père Noël. J'ai beau savoir qu'il n'y a guère de rapport, que ma croyance est vaine et que le récit est théologique, rien n'y fait.



C'est donc avec effroi que j'ai appris que l'on avait brûlé le Père Noël en place publique, le 23 décembre 1951 à Dijon. Il parait qu'à l'époque toute la presse s'en est fait l'écho. Même l'Agité du bocal a demandé à un ethnologue structuraliste ce qu'on pouvait en penser.

D'où cet article de Claude Lévi-Strauss -Le Père Noël supplicié - publié dans le numéro de mars 1952 des Temps Modernes. Lévi-Strauss profite de l'occasion pour poser la bonne question : Il ne s'agit pas de justifier les raisons pour lesquelles le père Noël plait aux enfants, mais bien celles qui ont poussé les adultes à l'inventer.
Et il n'y va pas de main morte pour tordre le cou à quelques légendes pseudo-folkloristes !
(Une petite correction, les plus anciennes références aux sapins de Noël datent de 1492 si l'on en croit les Strasbourgeois ou de 1521 si l'on est originaire de Sélestat. Voir ici)


Petite Bibliographie aléatoire :
Une article déjà ancien (2009) dans ce qui était à l'époque le Nouvel Observateur
Un écho de la presse locale (Le Bien Public) avec quelques photos
Le retour du Père Noël à Dijon en 1968
Une approche psychosociologique

1 commentaire:

  1. Entre le boeuf et Rosemar on peut lire.
    Sous sa livraison de Noël sur les Crèches
    .
    .
    D'un certain Donatien ?????
    ====
    .
    La crèche, les guirlandes , le repas de Réveillon , le Père Noël , le Sapin, les rennes ...c’ est un peu comme les G. jaunes, de braves gens et de moins braves , un ramassis de croyances contradictoires très anciennes et des nouvelles accumulées.

    Tout cela ajouté à un simple désir de fête qui , lui, est beaucoup plus ancien , préhistorique et tout aussi honorable.

    On sait que la date est une capture ( captation) tardive par les chrétiens d’une fête païenne remontant dans la nuit des temps.

    Sa vraie valeur est dans cet esprit de fête et de fraternité
    Libre à chacun d’y ajouter le sacré qu’il veut sans exclure ceux pour qui ça ne veut rien dire.......

    ....

    On doit plutôt s’inquiéter des menées totalitaires de ceux que ces pratiques sans méchanceté dérangent. Je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec

    -la destruction des Bouddha de Bamyan à la dynamite,

    -des fresques du Sahara à la brosse et au détergent ou

    -de certains bas reliefs des temples égyptiens au pic de tailleur de pierre.
    ( voir l'article ci-dessus)

    C’est le même esprit d’intolérance et d’éradication du passé.

    On ne va pas détruire les châteaux forts qui nous restent , le Palais de Versailles et du Louvre sous prétexte que « ils ont été bâtis par le peuple tyrannisé »....

    Pensons à tout ce qui serait menacé.

    Les Pyramides , la muraille de Chine , Machu Pichu ......le Pont du Gard .........

    Rasés détruits ....

    Alors sans respect excessif , dans un esprit de fraternité apaisée....

    .

    Laissons pisser le Mérinos.

    Pour une fois qu’on ne fête pas un massacre !

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