samedi 17 août 2019

Susan Copich - Le calvaire d'une mère de famille de la classe moyenne


Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015

Depuis la première exposition de "Domestic Bliss" de Susan Copich en 2014 (Umbrella Gallery, NYC), ses photographies ont rapidement voyagé sur Internet, suscitant un écho retentissant. Les images de l'exposition ont éclairé d'innombrables écrans d'ordinateur dans le monde entier. Les scènes élégantes décrivant la vie des banlieues sont à première vue des banalités que l’on trouve souvent dans les magazines lifestyle. Tout comme les publicités pour une vie idéale, la qualité et la composition photographiques évoquent une illusion marketing. Le vernis soigneusement composé fait cependant partie du message de Copich: manteau de fourrure, piscine, élégante salle à manger avec baies vitrées, cuisine de rêve sont tous des décors mis en scène et préparés pour des acteurs qui posent dans un "tableau vivant".




Le protagoniste féminin de la photo demande un examen plus approfondi, révélant des paradoxes plus sombres: douleur parentale, cruauté de l'intimité, douleur de l'ambivalence, insouciance du désir et, au bout du compte, perte de l'illusion. Le meilleur moyen de comprendre l'ironie de la narration de Mme Copich est de ne pas utiliser Internet. "Domestic Bliss" est un mirage, car le moment est imaginé alors que la trame continue de défiler devant les images fixes. La jolie femme blonde qui regarde fixement le spectateur est la seule boussole morale qui soit constante tout au long de la série de photos. Elle nous met au défi de faire l'expérience de l'inconfort. Elle présente les tabous de notre époque et joue le rôle de narrateur silencieux d’un jeu de morale figé par l’œil de l'appareil photo. Le mensonge suprême de "Domestic Bliss" de Susan Copich dit une dure vérité, en décollant le vernis de la civilisation pour révéler le danger du déni.
Susan Copich écrit à propos de son travail: «Je demeure dans les pensées sombres et les replis de mon esprit pour créer du caractère et du sujet ... (et) naviguer à la fois dans mes impératifs personnels en tant que femme, artiste, mère et épouse, ainsi que dans ceux personnel, social et culturel - qui sont imposés par autres. Mon travail est mon commentaire sur la manière dont une famille peut vivre une vie publique éloignée de sa vie privée, même au sein de la famille. Comment les secrets sont gardés, choyés et nourris "
Source : Artsy



Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015

Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015

Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015

Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015

Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015

Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015

Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015

Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015


Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015

Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015

Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015

Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015

Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015

Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015

Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015

Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015

Susan Copich - Domestic bliss - 2010-2015

Credit photos : Susan Copich

1 commentaire:

  1. J'y vois non pas un monde identique mais une évocation du monde de Laura Brown (Julianne Moore), du film The Hours mère au foyer dans l'Amérique des années 1950, souffre d'angoisses et d'un mal-être profond. Enceinte de son second enfant, elle lit le roman Mrs Dalloway et comprend que le suicide mettrait fin à ses tourments. Son jeune fils, Richie, est le seul à percevoir la fragilité de sa mère et en est bouleversé. Laura choisit finalement de vivre mais au prix de l'abandon de sa famille, abandon dont elle ne regrette pas l'ignominie puisque qu'il est commandé par l'instinct de survie.
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    Un image

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