Nombril, je t’aime, astre du ventre. Œil blanc dans le marbre sculpté, Et que l’Amour a mis au centre Du sanctuaire où seul il entre, Comme un cachet de volupté.
Petit nombril, que mon penser adore, Et non mon oeil qui n'eut onques le bien De te voir nu, et qui mérites bien Que quelque ville on te bâtisse encore ;
Voir le nombril d'la femm' d'un flic N'est certain'ment pas un spectacle Qui du point d' vue de l'esthétiqu' Puiss' vous élever au pinacle. Il y eut pourtant dans 1' vieux Paris Un honnête homme sans malice Rêvant d' contempler le nombril D'la femm d'un agent de police.
Nombril, je t’aime, astre du ventre.
RépondreSupprimerŒil blanc dans le marbre sculpté,
Et que l’Amour a mis au centre
Du sanctuaire où seul il entre,
Comme un cachet de volupté.
Petit nombril, que mon penser adore,
RépondreSupprimerEt non mon oeil qui n'eut onques le bien
De te voir nu, et qui mérites bien
Que quelque ville on te bâtisse encore ;
Signe amoureux, duquel Amour s'honore,
Représentant l'Androgyne lien,
Combien et toi, mon mignon, et combien
Tes flancs jumeaux folâtrement j'honore !
Ni ce beau chef, ni ces yeux, ni ce front,
Ni ce doux ris ; ni cette main qui fond
Mon coeur en source, et de pleurs me fait riche,
Ne me sauraient de leur beau contenter,
Sans espérer quelquefois de tâter
Ton paradis, où mon plaisir se niche.
Pierre de Ronsard.
Voir le nombril d'la femm' d'un flic
RépondreSupprimerN'est certain'ment pas un spectacle
Qui du point d' vue de l'esthétiqu'
Puiss' vous élever au pinacle.
Il y eut pourtant dans 1' vieux Paris
Un honnête homme sans malice
Rêvant d' contempler le nombril
D'la femm d'un agent de police.
G. Brassens