jeudi 23 septembre 2021

Blaise Cendrars - La guerre au Luxembourg

Une deux une deux

Et tout ira bien...

Ils chantaient

Un blessé battait la mesure avec sa béquille

Sous le bandeau son oeil

Le sourire du Luxembourg

Et les fumées des usines de munitions

Au-dessus des frondaisons d'or

Pâle automne fin d'été

On ne peut rien oublier

(Blaise Cendrars, 1916)

 


 

Premier texte écrit par Cendrars depuis qu’il a perdu sa main droite au combat. Le titre révèle le jeu de contrastes habile de Cendrars, entre ces enfants qui jouent dans le jardin du Luxembourg et la violence des combats : « Il est cinq heures. Les grilles se ferment. On rentre. Il fait soir. On attend le zeppelin qui ne vient pas. Las. Les yeux aux fusées des étoiles. Tandis que les bonnes vous tirent par la main. Et que les mamans trébuchent sur les grandes automobiles d’ombre ».

 

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