samedi 28 décembre 2013

SR-72 de Lookheed Martin - Morice pompe !

Il n'y a pas que les shadocks qui pompaient... Morice aussi !
Ce n'est plus un secret pour personne, tant il est facile de repérer les passages copiés dans ses articles.

Il suffit de prendre une phrase de charabia et de faire une rétro-traduction pour trouver les sources qu'il ne cite jamais.

Son article sur le SR-72 de Lookheed Martin en est une nouvelle preuve. Et lorsqu'on lui fait remarquer qu'un article d'Air & Cosmos propose une traduction bien plus correcte, Morice se laisse aller à diffamer le journaliste dans ses tentatives foireuses de justification :
"quand c’est en italique, c’est SOURCE par le lien inclus, et ça signifie donc en clair depuis 6 ans ici que c’est une TRADUCTION, puisque l’original CITE est en anglais !!

ah oui, j’oubliais : vous ne savez donc pas cliquer..

moi, j’ai traduit Aviation Week et je l’ai référencé comme tel par un LIEN : c’est toute la différence en effet. Je découvre aujourd’hui le numéro d’Air Et Cosmos, qui TRADUIT mais ne cite PAS les passages originaux, à l’inverse de moi...

alors le coup du pompage, examinez le bien en effet : il y en a UN qui donne ces sources, qui montre les textes originaux traduits, et c’est MOI."

Il n'en est bien entendu rien. Tout le monde pourra vérifier que le journaliste source tout a fait correctement l'article d'Aviation Week, dont Morice ne fait que pomper la photo !





Zone 51/CIA : le SR-72, ou la réalisation des projets de Robert H. Widmer

Si le siècle dernier et ses cinquante dernières années en aviation ont été marqués par les inventions et les avancées en aéronautique de Kelly Johnson, celui qui débute à peine pourrait très bien voir la consécration de son ancien concurrent, Robert H.Widmer, dont le projet de Kingfish pointe énormément derrière l'annonce il y a quelques semaines de la construction prochaine du successeur du SR-71. Ce SR-72 récemment annoncé en fanfare dans plusieurs journaux spécialisés, doit en effet tout aux idées de l'ingénieur à qui on avait dû le B-58 Hustler, engin magnifique mais quasimment incontrôlable, ou trop "pointu" pour ses pilotes. Notre ingénieur avait rêvé un drôle d'engin muni de réacteurs conventionnels et de statoracteurs à la Leduc. C'est ce qu'on retrouve dans l'annonce de la réalisation prochaine du SR-72, annonce qui flaire fort le mea-culpa. En 1995, la réactivation du SR-71 pour trois années avait bien semblé être forcée par l'échec de son remplaçant, et le temps nécessaire pour le rendre efficient. Est-on en train de nous vendre un engin volant déjà depuis plus de 15 ans maintenant on nous le présentant comme neuf, ou en devenir, la question se pose, tant l'appareil décrit nous apparaît comme une redite. Etude de détail du "fils du Blackbird".
Ces dernières années, les militaires US s'étaient largement fourvoyés en s'embarquant vers des clones du système complexe imaginé par Kelly Johnson. La magie qui avait était utilisée pour élaborer le SR-71, cet équilibre entre puissance et matériaux poussés à leur limite, s'est avérée impossible à reproduire. On avait déjà failli en avoir un de successeur, avec le HTV-3X Blackswift, dont je vous avais aussi ici parlé en janvier 2008. Ses crédits abandonnés par la DARPA l'année suivante même de cette annonce grand public, le projet avait rejoint les oubliettes de l'aviation. En fait, il s'agissait de toute une famille d'engins bapisés HTV-Falcon. Le HTV-3X aurait dû être la suite motorisée du planeur hypersonique HTV-2, testé lui-mêle sans succès en 2010 et 2011  : "lors du second vol d’essai jeudi dernier, les chercheurs ont perdu la télémétrie, la transmission des données collectées, le signal et le contact avec le drone au bout d’une dizaine de minutes après le début de la mission qui devait en durer 30. Lancé de la base de la base de Vandenberg en Californie, il devait poursuivre son vol d’essai vers la base américaine de Kwajalein, situé sur un atoll des îles Marshall dans l’Océan Pacifique. Le lancement a été réalisé avec succès et la séparation du lanceur et du planeur a également été réussie. En avril 2010, le premier vol d’essai avait déjà connu une mésaventure similaire". Les deux modèles perdus, c'était 300 millions de dollars qui avaient aussi disparu des poches des contribuables US ! Voilà une série qui débutait bien mal. Le coûteux programme ne s'en remettra pas. Mais ce recyclera...
L'idée de base de ces engins, n'avait rien d'innovant en réalité. C'était un "turbine-based combined cycle propulsion system" ou TBCC de chez Skunkworks, proche des recherches de l'U.S. Air Force Research Laboratory HiSTED (High-Speed Turbine Engine Demonstration). La base de fonctionnement du HTV-3X était l'usage en fait d'un réacteur comme celui du SR-71, à savoir un engin capable par tout un jeu de clapets de se transformer en stato-réacteur passé Mach2. On pensait pouvoir rééditer facilement le chef d'œuvre technologique de Kelly Johnson ! C'est Liberty Works, la division américaine de recherche de Rolls-Royce Angeterre qui avait repris le flambeau dans les années 2009 avec son YJ02R, de format beaucoup plus petit (330 mm de dialètre seulement !) que l'énorme réacteur du SR71, qui devait servir à plusieurs choses, notamment au missile RATTLRS, dont le look évoquait sans conteste celui d'un des corps de réacteur du SR-71 : c'était bien une descendance directe en effet. Sur le papier, le petit YJ02R devait développer jusqu'à six fois la poussée exercée par le réacteur du SR-71, ce qui semblait bien présomptueux ! Sur certains clichés, le RATTLRS portait bien sur son empennage la marque des Skunkworks et ressemblait à un des fuseaux de réacteur du SR-71 muni d'ailettes : bref, on n'était toujours pas sorti du syndrome du Blackbird : allait-on réussir à "downsizer" la bête ? Pas sûr !
Baptisé pompeusement RATTLRS (pour "Revolutionary Approach To Time Critical Long Range Strike Project"), c'était un programme initié par l' U.S. Navy's ONR (Office of Naval Research), avait débuté en 2004 avec un contrat accordé à Lockheed Martin pour mettre au point le missile, alors présenté comme le nec plus ultra chez les marins américains, qui avaient inondé la presse de vues futuristes de son lancement à partir d'une nouvelle gamme de destroyers aussi en fabrication (ou même du F-35, qui était bien incapable de l'emporter !). Un article évoquant la similitude de démarche avec des missiles existants tels que le russe Granit ou l'Indo-Russe BrahMos, qui eux avaient semble-t-il le tort de fonctionner. L'engin avait dû recevoir un corps mélangeant le titane et l'inconel, cet alliage utilisé au temps du X-15 et qui avait été retenu pour fabriquer la peau extérieure du défunt X-33 (ici une des "tuiles" de revêtement), "tué" par décision de G.W.Bush. Depuis, alors que des essais avaient été annoncés pour 2010, le RATTLRS n'en a effectué aucun en vol : lui aussi c'est perdu dans les méandres des appellations de programmes coûteux qui n'ont abouti à rien. Aucun chiffre valable n'est sorti des investissements faits pour l'engin : plusieurs centaines de millions de dollars semblent avoir été investis en pure perte ! La Marine a fini par lui préférer un autre programme, bien plus classique, celui du LRASM (Long Range Anti-Ship Missile), tout en contribuant à lorgner sur le Brahmos indien, lui-même copié sur la technologie russe du Granit (devenu depuis le Vulcan puis le Kh-41 Sunburn) ! Le LSRAM n'étant qu'une amélioration du bien classique AGM-158-JASSM de Lockheed-Martin ! Le projet de missile à combustion n'est pas pour autant totalement enterré paraît-il : un autre, le "high-speed strike weapon" (ou HSSW), est à nouveau dans les armoires comme "hypersonic missile program" placé sous la direction cojointe de l' Air Force et de la Darpa. A croire que la manne de l'argent à dépenser est sans fond, même si les programmes ne fonctionnent jamais correctement : n'était-ce pas ça que dénonçait en 1960 Eisenhower, justement ?

Le fin mot de l'histoire de tous ses échecs américains successifs étant qu'il était quasi-impossible de réduire en taille les énormes réacteurs/statoréacteurs du SR-71... et qu'il fallait revenir à un principe plus simple, celui de deux propulseurs séparés, l'un en réacteur pour pour le décollage et l'accélération jusque mach 3, et un second, en pur statoréacteur pour au delà. Or c'est exactement la formule imaginée dès le départ par Robert H.Widmer, plus simple à élaborer, pour le concurrent du SR-71, et celle que l'on retrouve sur le projet SR-72 ! Reviendrait-on enfin à des choses moins aventureuses chez les militaires US ? Sans aucun doute : les schémas internes apparus du SR- 72 reprennent à la lettre les formules de Widmer pour son Kingfish, à savoir une entrée d'air par réacteur, ce dernier disposant de deux conduits, l'un biscornu conduisant à ses compresseurs, l'autre droit consistant à un simple tuyau de type Venturi destiné à servir au delà de Mach3 de compresseur d'air à qui il suffit d'injecter du carburant pour obtenir une poussée supplémentaire. On ne peut faire plus simple (c'est en réalité un peu plus complexe que ça), les différents clapets et trappes ou le cône se déplaçant dans le conduit du réacteur étant remplacés par une simple dérivation à l'entrée (à droite ce qui semble être une étude Lockheed-DARPA-Skunkworks d'une des prises d'air du SR-72 en phase de test : l'engin semble monté sur le support arrière figurant sur le SR-71 de la NASA ; visible aussi ici). Une version à entrée d'air unique a été aussi proposée. Pour ceux qui s'inquiètent de ne plus voir de virages à l'emplacement du cockpit, laissant imaginer un drone et non un engin piloté, il va sans dire que des caméras aux objectifs dissimulés derriére des verres réfractaires permettent de s'en passer complétement : on a rangé au rang de musée les techniques hydrauliques des pointes de verriéres basculantes de type Concorde depuis belle lurette grâce aux progrés de ces capteurs photos et vidéos qui ne nécessitent plus qu'une tête d'épingle colle ouverture pour avoir une vision large (il suffit de regarder son capteur photo de portable pour s'en convaincre). Engin piloté, donc, car les pilotes de l'Air Force représentent un tel poids " politique" que leur suppression pure et simple n'est pas encore envisageable. Techniquement on peut s'en passer, mais aucun décideur des armées ne s'y lancera maintenant de peur d'une fronde généralisée : déjà que ceux de l'U-2 vont devoir raccrocher leurs costumes de cosmonautes....replacés par des drones géants (voir l'épisode précédent)... seuls les bombardiers à long rayon d'action, l'interception (menàcée depuis longtemps par les missiles sol-air) et l'avion espion rapide resteront pilotés. Dans l'avenir. L'attaque au sol ou le bombardement tactique elle aussi versant drone avec la nouvelle génération.

Techniquement, c'est tout d'abord un démonstrateur de taille réduite (de moitié) qui serait testé (je sens que les spotteurs de la Zone 51 vont déjà poser leurs trépieds à téléobjectifs !) raconte Brad Leland, des Skunkworks  : "le chemin vers le SR-72 commencerait par un véhicule de recherche de vol éventuellement piloté (FRV), mesurant environ 60 pieds de long (18 m) et alimenté par une seule, mais de grande taille, voie d'écoulement. "Le démonstrateur est d'environ la taille d'un F-22, monomoteur et pouvait voler pendant plusieurs minutes à Mach 6 », dit Leland. Le plan-cadre pour le véhicule opérationnel, le SR-72, est un avion sans pilote bi-moteur de plus de 100 pieds de long (30 mètres). "Il sera de la taille du SR-71 et dans la même gamme, mais fera deux fois sa vitesse », ajoute-il. Le FRV serait fabriqué en 2018 pour voler en 2023. "Nous serions prêts à lancer le SR-72 peu de temps après et il pourrait être en service d'ici à 2030 », dit Leland." Etrangement, cette descritption correspond aussi à cette vision à la fin des années 90 d'un appareil sur la base 51, aux sorties de réacteurs...carrées.

De retrouver plus de 50 ans après la configuration définie par Wildmer comme étant la plus simple à réaliser laisse entendre que l'armée américàine et l'Air Force reviennent à leurs premiers amours, avec comme peau extérieure de l'Inconel et non plus des tuiles de silice qui se sont montrées au fil du temps ingérables car bien trop fragiles. C'est le retour des technologies développées jadis pour le X-15, dans lequel Widmer avait proposé l'installation d'un statorêacteur interne, un engin externe ayant été testé en maquette lors du record du monde de vitesse (la queue le portant avait fondu à moitié lors du vol record à Mach 6 ; l'avion lui-même finissant très abîmé). Le record atteint en ce 3 octobre 1967 (photo ci-dessus) étant toujours non battu avec Mach 6.70 ; ou 4,520 miles à l'heure (soit la bagatelle de 7,232 km/h) ! Retrouver un tel retour en arrière (voir ici les photos du record ici) laisse surtout entendre qu'en 50 ans l'armée US à largement eu le temps de réaliser un modèle de ce genre, que cet engin à dû voler, mais qu'il n'a pas toujours donné satisfaction à ses utilisateurs (un peu comme le vol du X-15, qui a envoyé directement l'avion à la ferraille) ! Ce qui expliquerait la demande incongrue du retour en service du SR-71, à un moment où ce fameux successeur avait des difficultés de mise au point. En somme, avec l'annonce d'un appareil qui devrait voler dans une dizaine d'années maintenant, les militaires US entretiennent le flou sur un appareil très certainement déjà construit, mais qu'ils ne sont pas prêts à révéler, tant ce dernier conserve de l'avance sur tout ce qui existe. Un SR-72 existe déjà à l'évidence, il vole depuis plus de 30 ans, et ce qu'on nous annonce n'est que son ultime développement, ou sa simple évolution, voire son renouvellement. Le Kingfish est une réalité depuis longtemps, c'est ce qui ressort de dette énième annonce de projet de croiseur rapide d'altitude qui propose des solutions techniques et des matériaux déjà envisagés voici plus de 50 ans. Un futur qui lorgne bien trop sur le passé, voilà ce qu'est ce SR-72...

.

1 commentaire:

  1. Morice,
    il est extrêmement déloyal, pour ne pas dire plus, de supprimer des commentaires et de laisser vos réponses en ligne !

    Ceci étant...

    1) Vous ne citez JAMAIS vos sources de façon loyale. Vous mettez un lien vers une photo. Ce n'est pas la même chose.
    Le fait que vous procédiez de la sorte depuis 6 ans, ne fait de vous qu'un plagiaire multirécidiviste !

    2) La charabia cité par Nico644 n'est pas en italique dans votre texte et n'est pas délimité par des guillemets. Il pense donc à juste titre que c'est votre prose.
    Vos lecteurs attentifs, eux, supputent qu'il s'agit une traduction approximative de l'anglais...
    au point que c'est en faisant une rétro-traduction que j'ai trouvé votre source !
    (Même s'il s'agissait d'une traduction, ce ne serait toujours pas une traduction en français !!!!)

    3) Vous mettez gravement en cause la déontologie de Air & Cosmos et de ses collaborateurs qui pourraient vous poursuivre pour vos diffamations.
    Contrairement à vous, ils sourcent de façon loyale dans leur article. Il y a un lien vers le site de Lookheed Martin au début de l'article et un lien vers l'article de d'Aviation Week au paragraphe 9.

    Comment pouvez prétendre à une quelconque crédibilité et donner des leçons de déontologie avec de tels comportements ?

    RépondreSupprimer

D'avance, merci de votre participation !