samedi 28 décembre 2013

FARC - AL QUAIDA MEME COMBAT ! LA CIA INTERVIENT


 La méthode est efficace. Testée en Afghanistan et en Colombie, c’est l’Irak qui va maintenant en bénéficier.
Les USA vont sous-traiter aux Irakiens une partie de la lutte contre le terrorisme, dans un contexte de montée de la violence.
En effet, les USA viennent de livrer plusieurs dizaines de missiles Hellfire aux Irakiens, avant de leur fournir des drones de reconnaissance dans les prochains mois.
Les groupes d’al-Qaida subiront-ils le même sort que de ceux des Farc ?
Les Américains sont des pragmatiques et capitalisent sur leur expérience.
Pourquoi inventer de nouvelles méthodes d'intervention quand il suffit de reproduire celles qui ont montré leur redoutable efficacité ?





Après le succès de l'opération colombienne qui a permis l'élimination des principaux dirigeants des FARC (voir l'article du Washington Post), ils envisagent de dupliquer cette opération en Irak.
Le contexte est à peu près le même. Un groupe terroriste qui se finance par le banditisme, un pays qui n'a pas les infrastructures pour lutter efficacement, un risque d'embrasement au niveau régional.
La décision fait suite à un appel à l'aide dans la lutte contre le groupe extrémiste par le Premier ministre irakien, Nuri Kamal al -Maliki, qui a rencontré le président Obama à Washington le mois dernier .
Filiale régionale d'Al-Qaïda, l'Etat islamique en Irak et de la Syrie, est devenue une force puissante dans le nord et l'ouest de l'Irak. Assassinats de reponsables locaux, attaques de kamikazes, racket, trafics en tous genres et pour finir attentats anti-chrétiens, Al-Qaïda ne recule devant rien. Et la proximité de la Syrie n'arrange rien !
S'engageant à prendre des mesures pour renforcer les forces irakiennes , Mme Psaki, porte-parole du Département d'Etat, a noté que la filiale Qaïda était un " ennemi commun des États-Unis et la République de l'Irak , et une menace pour la région du grand Moyen-Orient ».
Mais, la lutte contre le terrorisme en Irak a ses limites et les USA prennent leurs précautions, échaudés par l'utilisation (dans d'autres pays) d'armes américaines pour réprimer des opposants politiques.
"Nous n'avons pas reçu de demande officielle de drones armés US opérant en Irak" , a déclaré Bernadette Meehan, un porte-parole du Conseil national de sécurité, se référant à des missions de renseignement, surveillance et reconnaissance.
Les Irakiens devront donc se contenter dans un premier temps de 75 missiles à guidage laser de type Hellfire qui seront montés sur des turbopropulseurs Cessna. Ces missiles seront tirés sur les camps d'entrainement d'al-Qaïda repérés par les agents de la CIA !
Des missiles qui ont fait leurs preuves, des avions rustiques, un contrôle de la CIA, exactement le même mode opératoire que dans la lutte contre les FARC colombiennes.

" C'est bien de leur fournir des drones ScanEagle ", a déclaré Michael Knights, un expert sur ​​la sécurité irakienne à l'Institut de Washington pour la politique au Proche -Orient. " Mais est-ce que ça va vraiment faire la différence ?"
Dans un effort pour soutenir les capacités de l'armée irakienne, l'administration Obama a demandé l'approbation du Congrès pour la location et éventuellement la vente d'hélicoptères de combat Apache . Mais certains législateurs ont hésit , craignant qu'ils puissent être utilisés par M. Maliki pour intimider ses adversaires politiques. On n'est jamais trop prudent.
Frustrés par les réticences des États-Unis à vendre des Apaches, les Irakiens se sont tournés vers la Russie, qui a livré quatre hélicoptères d'attaque MI- 35 et prévu d'en fournir plus de deux douzaines de plus.
(Source The New-York Times - U.S. Sends Arms to Aid Iraq Fight With Extremists)


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