Misogynie antique
(Musée des Beaux-Arts de Strasbourg)
Xanthippe, la femme de Socrate, était, dit-on, d'une humeur acariâtre et
querelleuse :
jour et nuit, elle ne faisait que chercher les occasions de s'emporter et de
tourmenter son mari. Alcibiade, étonné de ses violences, demanda à Socrate
comment il se faisait qu'il n'eût pas encore chassé de sa maison une femme d'un
si mauvais caractère. « En souffrant ces colères dans mon intérieur, répondit
Socrate, je m'exerce et m'habitue à supporter sans peine les vivacités et les
injures des autres hors de chez moi. » C'est d'après la même idée que Varron a
dit, dans une de ses satires Ménippées, qui a pour titre, Des devoirs d'un mari:
« II faut détruire les défauts de sa femme, ou les supporter : en les
détruisant, on se donne une compagne plus commode; en les supportant, on se
rend meilleur soi-même : » Qui tollit vitium, uxorem commodiorem prœstat :
qui ferl, sese meliorem facit. Le rapprochement des deux verbes tollere et
ferre
est d'un effet piquant; mais tollere est mis pour corrigere. Si Varron pense
que, dans le cas où on ne peut corriger les défauts de sa femme, il faut les
supporter, c'est que cette patience n'a rien de déshonorant : il s'agit en effet
de défauts, et les défauts sont plus supportables que les vices.
Aulu-Gelle - Nuits Attiques (chap. XVII)
Heu.............
RépondreSupprimerJ'ai un peu pillé la section des pillages du Musée
Il faudra qu'un jour je fasse un petit billet sur le sujet. (Pour Strasbourg, L'accomplissement de Klimt, le Canaletto acheté 2 fois, le Cranach désattribué de la collection Goering du musée de Moulins, etc). Le musée de Saarbrücken consacre une partie de son sous-sol à ce sujet (à côté de vraies spoliations, il y a le cas extrême de ce type qui demandait la restitution d'une toile qu'il avait lui-même vendue dans les années 50).
RépondreSupprimerMais, il faut d'abord que je jette un coup d'oeil sur la décision récente de la Cour Suprême US au sujet du Welfenschatz. (C'est une vieille affaire qui traine depuis plus de 10 ans avec plusieurs centaines de millions d'euros en jeu)
Les deux épouses de Socrate exhibent une poitrine ferme et drue
RépondreSupprimerOn comprend pourquoi Socrate les tolérait
D'ailleurs, il a l'oeil rivé dessus
Alcibiade, lui, est coiffé comme un adolescent ouest européen des 70, à l'époque bénie où le genre ne posait pas encore trop problème