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lundi 20 septembre 2021

L'Arctique, futur point chaud ? 2) Vu de Chine


Fin août, une flottille chinoise baguenaudait dans le détroit de La Pérouse (entre les îles de Hokkaïdo - Japon et l'île de Sakhaline - Russie), quelques jours plus tard elle faisait des ronds dans l'eau dans la ZEE des Etats-Unis du côté des îles Aléoutiennes. (ZEE = Zone économique exclusive, à ne pas confondre avec les eaux territoriales). Voir ici.
Provocation ? Peut-être ! les Chinois sont parfois taquins.
Constance ? Très certainement, ! Les Chinois ont adhéré au traité du Spitzberg en 1925. Aujourd'hui une Route de la soie arctique fait partie de leurs objectifs avoués.
On comprend alors mieux la présence de la marine militaire chinoise dans les mers du grand nord.

Vu de haut, avec une carte centrée sur le pôle Nord, l'intérêt de la Chine pour l'Arctique est évident. Le transit par le Passage du Nord-Ouest ou par la Route du Nord-Est permettrait de gagner (au minimum) 5000 km et 2 semaines sur un trajet Shanghai et Rotterdam. Time is money !

Source : Courrier international


La politique de la Chine dans l'Arctique
(Livre blanc publié par le) Bureau d'information du Conseil d'État de la République populaire de Chine
Janvier 2018

Contenu
Avant-propos
I. La situation arctique et les changements récents
II. La Chine et l'Arctique
III. Objectifs politiques et principes de base de la Chine sur l'Arctique
IV Politiques et positions de la Chine en matière de participation aux affaires arctiques
1. Approfondissement de l'exploration et de la compréhension de l'Arctique
2. Protéger l'éco-environnement de l'Arctique et lutter contre le changement climatique
3. Utiliser les ressources de l'Arctique de manière légale et rationnelle
4. Participer activement à la gouvernance de l'Arctique et à la coopération internationale
5. Promouvoir la paix et la stabilité dans l'Arctique
Conclusion

jeudi 7 mars 2019

L'Arctique, futur point chaud ? 1) Vu des USA

Quand les États-Unis, la Russie et la Chine s'intéressent en même temps à un coin de la planète, c'est généralement le signe que c'est un futur point chaud.
Quand un chercheur de la Rand Corporation publie une note de synthèse sur le sujet, ce n'est jamais anodin.
Les phoques, les pingouins et les ours de l'Arctique vont avoir beaucoup de visiteurs dans les prochains temps...

U. S. Navy photo by Chief Yeoman Alphonso Braggs

Les cartes traditionnelles faussent la réalité de l'Arctique. La projection de Mercator centrée sur l'équateur déforme les distances et les aires (d'autant plus qu'on se rapproche du pôle). Par contre une carte de l'Arctique centrée sur le Pôle Nord permet mieux de comprendre tous les conflits potentiels dans cette région et la proximité géographique de la plupart des protagonistes.

Source : Le Monde diplomatique

L'article de Stéphanie Pezard pour War on the Rocks est centré sur la diplomatie arctique des États-Unis - un autre volet du problème.


En décembre, le secrétaire de la Marine, Richard V. Spencer, a déclaré que la crainte qu'un grand navire de croisière subisse des dommages catastrophiques dans l'Arctique lui causait des insomnies : «Pouvez-vous imaginer un navire de croisière de Carnival ayant un problème, et les Russes chargés de la recherche et du sauvetage? » Il a ensuite plaidé pour une présence plus forte de la marine américaine dans l'Arctique, notamment avec l'ouverture d'un port stratégique en Alaska et des Opérations de Liberté de la Navigation (FONOP = Freedom Of Navigation OPeration) dans la région.


mercredi 27 février 2019

Retrait soviétique d'Afghanistan - De nouveaux documents déclassifiés


Ce n'est pas un scoop ! De nouveaux documents déclassifiés démontrent que les États-Unis ont (trop) longtemps joué un jeu trouble en Afghanistan, en particulier en soutenant les fondamentalistes religieux (basés au Pakistan) dans leur lutte contre les Soviétiques.

Les munitions forment l'expression "Adieu Afghanistan" (en russe)


Washington DC, le 27 février 2019 - L'Union soviétique a retiré ses forces militaires de l'Afghanistan il y a 30 ans ce mois-ci sans parvenir à une démilitarisation ni à la réconciliation nationale, y compris des élections libres, pourtant recherchées lors de négociations avec les États-Unis, selon les documents déclassifiés publiés aujourd'hui par le site National Security Archive.

Les documents montrent que la position des Etats-Unis a changé du "retrait mutuel de toutes les forces extérieures" (comme l'a dit le président Reagan à Mikhail Gorbatchev à Genève en novembre 1985), à l'insistance sur le maintien du soutien en armement aux Moudjahidine afghans en 1988 (comme l'a dit, en tant que conseiller à la sécurité nationale, Colin Powell au secrétaire d’Etat George Shultz alors que ce dernier semblait favoriser «la retenue mutuelle»), au refus de plans d'élections libres en 1990 si elles permettaient au président en exercice de Kaboul, Najibullah (soutenu par l’Union soviétique) de se présenter. L’objectif principal des États-Unis était de provoquer un retrait de l’armée soviétique et, dès 1988, d’autres facteurs sont apparus, tels que les relations des États-Unis avec le Pakistan, l’engagement du Congrès en faveur de la résistance afghane et l’insistance des États-Unis sur le fait que Najibullah devait s'en aller.

samedi 23 février 2019

Géopolitique : Du rififi aux Chagos


Ce n'est pas la première fois que l'archipel des Chagos fait l'actualité géopolitique. Depuis de nombreuses années, Maurice revendique ces îles situées à plus de 2000 km de Port-Louis, ce qui lui permettrait d'étendre sensiblement sa zone d'exclusivité économique. Londres et Washington s'y opposent pour pérenniser leur implantation militaire dans l'océan Indien, en particulier la base américaine de Diego Garcia (un véritable porte-avion !). A noter que la France ne semble pas être particulièrement impliquée; elle a pourtant des intérêts stratégiques dans cette région !



mercredi 13 février 2019

Introduction à la géopolitique du pétrole



Introduction à la géopolitique du pétrole
Anand Toprani - A Primer on the Geopolitics of Oil (via War on the Rocks)

L'année dernière a été une année folle pour l'industrie pétrolière. Entre janvier et octobre, les prix du pétrole ont monté à près de 80 dollars le baril, soit une augmentation de 25% par rapport au début de l'année, grâce aux craintes suscitées par le retrait de Washington du Plan d'action global et commun avec l'Iran. Dans les mois qui ont suivi, les prix ont chuté en raison de :
- l’augmentation de la production de pétrole de schiste aux États-Unis,
- de la faiblesse de la demande des consommateurs et des craintes concernant les perspectives économiques mondiales à venir (exacerbées par la perspective d’une guerre commerciale sino-américaine),
- de l'autorisation donnée par le gouvernement Trump à certains pays de continuer à importer du pétrole iranien,
- de l’impossibilité pour l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Russie de réduire suffisamment leur production.
Cet effondrement a annulé tous les gains antérieurs et, combiné à la menace de la législation antitrust américaine, a remis en question l'avenir de l'OPEP. Le Qatar, producteur de pétrole marginal mais détenteur des plus grandes réserves de gaz naturel au monde, a même choisi de quitter l'OPEP.


lundi 11 février 2019

40 ans de politique étrangère iranienne



Quarante ans se sont écoulés depuis que des groupes de révolutionnaires disparates, dont beaucoup ne sont unis que par leur opposition à l’alignement de l’État impérial d’Iran sur les États-Unis, ont renversé Shah Mohammad Reza Pahlavi.

Depuis lors, des centaines de chercheurs et de praticiens américains ont tenté de comprendre la politique étrangère de la République islamique d'Iran et de savoir comment répondre au mieux aux défis qu'elle pose. Certains préconisent depuis longtemps de faire participer le régime iranien, tandis que d'autres ont plaidé pour une position plus ferme à son encontre. Le président américain Donald Trump a fait valoir qu'une campagne de pression maximale contraindrait les mollahs à négocier et à conclure un accord sur l'ensemble de leur politique étrangère, y compris leurs programmes de missiles et nucléaires et leurs interventions sur plusieurs théâtres du Moyen-Orient et de l'Asie du Sud. Mais la République islamique ne changera probablement pas le cours de sa politique étrangère.


jeudi 31 janvier 2019

Chine : La diplomatie de la locomotive en Afrique de l'Est

Nicholas Muller - La gare Furi Lebu d'Addis Abeba (Ethiopie)

Dans le cadre de la Belt and Road Initiative (BRI), Beijing a financé plus de 3 000 projets d'infrastructures stratégiques en Afrique et fourni des dizaines de milliards de dollars supplémentaires sous forme de prêts. Il y a dix ans, la Chine a dépassé les États-Unis pour devenir le plus grand partenaire commercial de l'Afrique. L’Éthiopie et le Kenya représentent une part importante des prêts chinois en Afrique, aux côtés de Djibouti; leurs dettes envers la Chine sont élevées et en croissance. La Chine est maintenant le plus important prêteur bilatéral de dette du Kenya et sa dette envers la Chine a été multipliée par dix en seulement cinq ans. La Chine a investi environ 14 milliards de dollars à Djibouti, en grande partie à cause de son emplacement géostratégique et de l'hébergement de sa première base militaire à l'étranger.

La suite de la traduction ICI

Nicholas Muller - The chinese railways remolding East Africa (via The Diplomat - Janvier 2019)

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