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jeudi 4 janvier 2024

Max Beckmann - Un nouveau départ (1915 - 1925)

 

Max Breckmann - Autoportrait à la cigarette - 1923 (Moma, New York)
 
 

Neue Gallery New York (jusqu'au 15 janvier 2024)

Le titre de l'exposition est (volontairement ?) ambigu. En 1915, Max Beckmann avait 31 ans, il exposait régulièrement depuis près d'une dizaine d'années, en 1907 il avait rejoint la Sécession Berlinoise et on lui doit même un naufrage du Titanic en 1912/1913. L'expérience de la grande guerre mena Max Beckmann vers d'autres rivages et une autre carrière.


Max Beckmann, Paris Society, 1925/1931/1947, oil on canvas.
Solomon R. Guggenheim Museum, New York.


mercredi 3 mai 2023

Le Futurisme, une génération pionnière

L'exposition Futuristes, une génération d'avant-garde, a été inaugurée le 18 mars au Palazzo delle Paure de Lecco. Jusqu'au 18 juin 2023, les œuvres des principaux représentants du mouvement seront exposées. La commissaire de l'exposition, Simona Bartolena nous dit d'où est venue l'idée de cette exposition, quels aspects elle voulait privilégier, quelles sont les œuvres les plus importantes exposées, etc. L'interview est réalisée par Ilaria Baratta.




lundi 3 avril 2023

Hugo van der Goes - Entre douleur et bonheur

Hugo van der Goes (c. 1440–1482/83) est l'un des artistes néerlandais les plus importants de la seconde moitié du XVe siècle. Ses œuvres impressionnent par leur monumentalité et leurs couleurs intenses ainsi que par leur réalisme étonnant et leur expressivité émotionnelle. En mars 2023, 540 ans après la mort de l'artiste, la Gemäldegalerie de Berlin célèbre une première : pour la première fois, presque tous les tableaux et dessins conservés de l'artiste seront présentés dans une exposition.


Hugo van der Goes, Naissance du Christ, vers 1480
Staatliche Museen zu Berlin, Gemäldegalerie 



dimanche 26 mars 2023

La légende de Hugo van der Goes - Henri Roujon (1910)

 Il fut un temps lointain où l'histoire de l'art pouvait occuper la une d'un quotidien national.


La légende de Hugo van der Goes - Henri Roujon (Le Figaro 25 juillet 1910)


Hugo van der Goes, L'adoration des mages, dite Monforte-Altar, vers 1470/75,
© Staatliche Museen zu Berlin, Gemäldegalerie 


lundi 29 avril 2019

Les Métopes de la cathédrale de Modène

Les antipodes

Tous les amateurs considèrent les Métopes de la cathédrale de Modène comme des chefs-d'oeuvre de la sculpture lombarde du XIIème siècle. Cependant...
1) Techniquement, ce ne sont pas des métopes puisque les sculptures ne forment pas une frise.
2) Les sculptures ont été déplacées. Elles ne sont plus à leur emplacement d'origine, d'ailleurs inconnu.
3) Les spécialistes discutent encore de leur datation et proposent des dates entres 1100 et 1150.
4) Les sculptures sont peu visibles (car située très en hauteur) et sont des copies récentes. Les originaux sont exposés dans le musée lapidaire de la cathédrale.
5) Le sculpteur est anonyme. Il n'est peut-être pas originaire de Lombardie. On l'appelle Le Maîtres des Métopes (qui n'en sont pas).

D'où la question que vous pouvez légitimement vous poser. A quoi bon ce billet ?
1) Je suis un peu chez moi ici et je fais presque tout ce que je veux.
2) Les Métopes de la cathédrale de Modène sont des chefs-d'oeuvre de la sculpture lombarde sur XIIème siècle !

samedi 16 mars 2019

Auguste de Saxe, le prince tréfileur

C'est Stéphanie Deprouw-Augustin qui m'a fait connaître le prince électeur Auguste de Saxe (August von Sachsen, en allemand). Il était presque chauve, il portait des chapeaux rigolos assortis à des costumes bariolés et il aimait se faire tirer le portrait par Cranach le Jeune.

Lucas Cranach le Jeune - Portrait d'Auguste de Saxe (vers 1572) - Musée de Freiberg

Chef de la ligue évangélique pour le Saint Empire, il demeura cependant en paix pendant tout son règne avec les princes catholiques de la maison des Habsbourg, avec qui il fit front contre les Calvinistes. Bien que père de 15 enfants, il eut assez de loisirs et assez d'argent pour enrichir son cabinet de curiosités.

Le banc d'orfèvre d'Auguste de Saxe - Musée national de la Renaissance d'Ecouen (photo acbx41)

vendredi 1 mars 2019

Adolf Hitler - La collection privée de peintures du Führer

Adolf Hitler avait-il en matière d'art aussi mauvais goût qu'on peut souvent le lire  ? Ou, au contraire, avait-il l'oeil d'un artiste, comme on peut le lit plus rarement ? Petit bourgeois inculte ou esthète méconnu ?
Un album conservé à la Bibliothèque du Congrès  (Washington) permet de nuancer ces opinions tranchées. Titré "Katalog der Privat-Gallerie Adolf Hitler's", il comprend 72 reproductions de peintures et 2 tapisseries. On y trouve de nombreux paysages alpestres, des scènes de genre, des portraits de famille ou de proches collaborateur (Geili Raubal - la nièce d'Hitler qui s'est suicidée en 1931; Klara Hitler - sa mère; Alois Hitler - son père; Hans Streck - son chauffeur qu'il connaissait depuis le putsch de Ludendorff en 1923), mais aussi quelques nus (dont plusieurs versions de Vénus et Cupidon), des ruines italiennes,  un Canaletto ou un Cranach (aujourd'hui exposé à la National Gallery) !

Le Cranach de la collection privée d'Adolf Hitler

Les pièces du dossier pour vous faire votre opinion !

dimanche 9 septembre 2018

Quand Staline serre les boulons, c'est Chostakovitch qui trinque




En URSS, à partir de 1928, les temps étaient au serrage des boulons. Chostakovitch en fit les frais au moins à deux reprises.
En 1928, c'est son ballet L'Âge d'Or (l'histoire d'une équipe de foot russe en tournée dans un pays capitaliste) qui ne passa pas le cap de la 18ème représentation. Victime d'une mauvaise inspiration, Chostakovitch y avait intégré plusieurs danses bien peu prolétariennes (fox-trot, tango, cancan ou claquettes) aux yeux des censeurs staliniens.
En 1930, il récidive avec Le Boulon, une critique du travail bâclé dans les usines. Cette fois, il n'y eut qu'une seule représentation ! De cette mise en scène, il ne reste que ces maquettes de costumes et quelques photos prises pendant les répétitions...

samedi 28 juillet 2018

Rubens vs Facebook

La vidéo cruelle mise en ligne par la Rubens House suite à la censure d'un tableau de Rubens par Facebook



Sans commentaire !

lundi 23 juillet 2018

Tsukioka Yoshitoshi - L'art du fait divers japonais au XIXe siècle (III/III)

Tsukioka Yoshitoshi - L'assassinat de la mariée - c. 1875
The Postal News - n°643
LACMA, Los Angeles - Herbert R. Cole Collection


Yoshitoshi
 (1839-1892) est l'un des derniers grands artistes d'estampe ukiyo-e, une école de gravure sur bois japonaise. Il vécut au quotidien le passage de l'époque du Shogunat à l'Ère Meiji, une période où le Japon connut de nombreux changements, l'ouverture à l'Occident n'étant pas le moindre.

Pendant sa carrière, Tsukioka Yoshitoshi subit plusieurs revers de fortune, mais aussi des retours de balancier grâce à la sollicitude de compagnes, dont certaines se seraient même prostituées à son profit. Que cela participe de la légende de l'artiste maudit, c'est possible. Ce qui est certain c'est que le milieu des courtisanes inspirait l'artiste et qu'il a toujours présenté les geishas sous un jour favorable !

Tsukioka Yoshitoshu se consacra, pendant quelques temps, à l'illustration de publications populaires. Si la technique de ces planches n'est pas du niveau de celle ses publications plus ambitieuses, elles n'ont sont pas moins un témoignage de la demande du public. Crimes atroces, situations scabreuses, anecdotes édifiante ou merveilleuses et faits divers sanglants faisaient le succès de ces feuilles qui ne sont pas sans rappeler ce que seront le supplément illustré du Petit Journal en France ou, encore aujourd'hui, la presse tabloïd anglo-saxone.

Les grandes collections japonaises, tout comme quelques institutions occidentales (dont le LACMA de Los Angeles d'où proviennent les illustrations de ce billet), conservent des centaines de gravures de Tsukioka Yoshitoshi (voir bibliographie in fine).


mercredi 27 juin 2018

Tsukioka Yoshitoshi - L'art du fait divers japonais au XIXe siècle (II/III)

Tsukioka Yoshitoshi - Le fils de Horisaka Sahei attaché à une balle de riz - c. 1875
The Postal News - n°508 - Dimension : env. 35 x 23 cm
LACMA, Los Angeles - Herbert R. Cole Collection

Yoshitoshi (1839-1892) est l'un des derniers grands artistes d'estampe ukiyo-e, une école de gravure sur bois japonaise. Il vécut au quotidien le passage de l'époque du Shogunat à l'Ère Meiji, une période où le Japon connut de nombreux changements, l'ouverture à l'Occident n'étant pas le moindre.

Pendant sa carrière, Tsukioka Yoshitoshi subit plusieurs revers de fortune, mais aussi des retours de balancier grâce à la sollicitude de compagnes, dont certaines se seraient même prostituées à son profit. Que cela participe de la légende de l'artiste maudit, c'est possible. Ce qui est certain c'est que le milieu des courtisanes inspirait l'artiste et qu'il a toujours présenté les geishas sous un jour favorable !

Tsukioka Yoshitoshu se consacra, pendant quelques temps, à l'illustration de publications populaires. Si la technique de ces planches n'est pas du niveau de celle ses publications plus ambitieuses, elles n'ont sont pas moins un témoignage de la demande du public. Crimes atroces, situations scabreuses, anecdotes édifiante ou merveilleuses et faits divers sanglants faisaient le succès de ces feuilles qui ne sont pas sans rappeler ce que seront le supplément illustré du Petit Journal en France ou, encore aujourd'hui, la presse tabloïd anglo-saxone.

Les grandes collections japonaises, tout comme quelques institutions occidentales (dont le LACMA de Los Angeles d'où proviennent les illustrations de ce billet), conservent des centaines de gravures de Tsukioka Yoshitoshi (voir bibliographie in fine).


mercredi 6 juin 2018

Jean LORRAIN - La maison Philibert. Illustré par George Bottini


Excepté chez les amateurs de littérature Fin de Siècle, on ne lit plus guère Jean Lorrain et George Bottini est considéré, tout au plus, comme un (très) petit maître dans la manière de Toulouse-Lautrec.
Peut-être que la gouaille de Rachilde (critique de La Maison Philibert parue dans le Mercure de France), le style de Jean Lorrain (critique de l'exposition Bottini de 1899) et les aquarelles de George Bottini inciteront quelques passants à franchir le pas de la porte...

mercredi 30 mai 2018

Tsukioka Yoshitoshi - L'art du fait divers japonais au XIXe siècle (I/III)

Tsukioka Yoshitoshi - Le suicide de deux agents étrangers - c. 1875
The Postal News, n° 647 - Dimension : env. 35 x 23 cm
LACMA, Los Angeles - Herbert R. Cole Collection

Yoshitoshi (1839-1892) est l'un des derniers grands artistes d'estampe ukiyo-e, une école de gravure sur bois japonaise. Il vécut au quotidien le passage de l'époque du Shogunat à l'Ère Meiji, une période où le Japon connut de nombreux changements, l'ouverture à l'Occident n'étant pas le moindre.

Pendant sa carrière, Tsukioka Yoshitoshi subit plusieurs revers de fortune, mais aussi des retours de balancier grâce à la sollicitude de compagnes, dont certaines se seraient même prostituées à son profit. Que cela participe de la légende de l'artiste maudit, c'est possible. Ce qui est certain c'est que le milieu des courtisanes inspirait l'artiste et qu'il a toujours présenté les geishas sous un jour favorable !

Tsukioka Yoshitoshu se consacra, pendant quelques temps, à l'illustration de publications populaires. Si la technique de ces planches n'est pas du niveau de celle ses publications plus ambitieuses, elles n'ont sont pas moins un témoignage de la demande du public. Crimes atroces, situations scabreuses, anecdotes édifiante ou merveilleuses et faits divers sanglants faisaient le succès de ces feuilles qui ne sont pas sans rappeler ce que seront le supplément illustré du Petit Journal en France ou la presse tabloïd anglo-saxone d'aujourd'hui.

Les grandes collections japonaises, tout comme quelques institutions occidentales (dont le LACMA de Los Angeles d'où proviennent les illustrations de ce billet), conservent des centaines de gravures de Tsukioka Yoshitoshi (voir bibliographie in fine).


dimanche 6 mai 2018

A poil à l'expo du Palais de Tokyo

Photo : Geoffroy van der Hasselt - AFP - 2018

Les délices du marketing et de l'art subventionné !
Le Palais de Tokyo - Site de création contemporaine (Paris) a organisé une visite de l'exposition Discorde, Fille de la Nuit réservée aux naturistes germanopratins...
Rien de bien original, mais dans ce milieu la mémoire est en option.  En novembre 2015, Eddie Peake avait déjà organisé un match de foot naturiste dans les locaux de cette même institution.


vendredi 27 avril 2018

jeudi 19 avril 2018

Dürenstein! - Surréalisme victorien ou scrapbooking sanglant ? (1854)

John Bingley GARLAND - Dürenstein! 1854
Harry Ramson Center, University of Texas at Austin, Collection Evelyn Waugh
C'est très certainement l'ouvrage le plus fascinant de la bibliothèque d'Evelyn Waugh. Les anglo-saxons le surnomment The Victorian Blood Book.

Un ex-dono sur la page de garde permet de situer ce livre sanglant : "To Amy Lester Garland--A legacy left in his lifetime for her future examination by her affectionate father. September 1, 1854".
D'après la tradition familiale, ce serait un cadeau de John Bingley Garland à sa fille Amy Lester Garland, offert lors de son mariage avec le Révérend Richard Pyper.

Le manuscrit comprend 45 pages illustrées de plusieurs centaines de collages de gravures et d'images pieuses, souvent rehaussés à l'encre rouge... d'où son surnom.


mercredi 28 mars 2018

Le baiser caché de Brancusi du Cimetière du Montparnasse

Photo Joseph Nechtaval pour Hyperallergic

C'est Hyperallergic, un site américain qui a levé le lièvre. Depuis quelques mois, Le Baiser, la sculpture de Brancusi qui orne la tombe de Tatiana Rechewskaïa, est coiffé d'un bien curieux appendice.

La Ville de Paris qui est propriétaire de cette sculpture classée monument historique et trésor national n'a pas été en mesure de fournir une explication convaincante à Joseph Nechtaval d'Hyperallergic.

La seule chose qui lui a été confirmée, c'est que c'est la famille de Tatiana qui a fait poser la boîte en contreplaqué. En gros, il semblerait, soit qu'ils s'en foutent, soit qu'ils n'ont rien remarqué. Dans les deux cas, c'est consternant.

Comme les sentiments et les gros sous font parfois bon ménage, Hyperallergic rappelle qu'une version réduite et bien plus tardive de cette sculpture s'est vendue 8 565 000 $ chez Christies en 2014.

Le reportage complet (an anglais) sur le site d'Hyperallergic.
Un billet sur Paris à nu

mercredi 28 février 2018

TINTORET - La naissance d'un génie

Tintoret
L’Adoration des mages
vers 1537-1538 huile sur toile 174 x 203 cm
Madrid, Museo Nacional del Prado
© Museo Nacional del Prado, dist. Rmn-GP / image du Prado 

500 ans après sa naissance, il n'est pas trop tard pour revenir sur les quinze premières années de la carrière du Tintoret. Lorsqu'il peint l'Adoration des Mages, Jacobo Robusti n'a pas vingt ans, lorsqu'il obtient la commande du Péché originel, le Tintoret n'en a pas trente-cinq.
L'exposition au Musée du Luxembourg - Tintoret, la naissance d'un génie, une coproduction du Wallraf-Richartz-Museum & Fondation Corboud (Cologne) et de la Réunion des Musée Nationaux - Grand Palais (Paris), retrace l'ascension d'un des génies de la Renaissance vénitienne.

mardi 20 février 2018

D'innombrables nuances de gris au Cabinet des Estampes de Berlin

Max Beckmann - Portrait de Erhard Göpel (1944) National Galerie, Berlin

Le Kupferstichkabinett de Berlin (en français, c'est un Cabinet des Estampes) fera le plein pour la conférence de presse du 13 mars 2018, en présence de toutes les huiles de l'institution... et probablement de quelques avocats et conseils en com. qui auront préparé les allocutions et les réponses aux questions qui ne manqueront pas d'être posées.

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