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samedi 15 février 2025

Il faut se moquer de l'oiseau-censeur


 

 

En 1926, le cinéma était encore muet, mais les censeurs étaient déjà à l'affut. Comme son nom ne l'indique pas Photoplay était une revue de cinéma qui publiait aussi des nouvelles, a imprimé cet article dans son numéro de juillet 1926. 

 

lundi 22 janvier 2024

Viens chez moi, j'habite dans un bunker

 

Les lofts, les espaces atypiques, les cabanes en carton, tout ça c'est devenu ringard. L'agence immobilière Vivos Real Estate commercialise 575 bunkers dans le Dakota du sud.

Pour la modique somme de 55 000 $, plus un loyer annuel de 1091 $ pour le terrain, l'heureux propriétaire pourra aménager à son goût un bunker d'une surface de 200m2.



vendredi 31 mars 2023

Paris, ville d'arts, de cultures et du Grand Guignol

 


Ce n'était pas du théâtre d'art et d'essai (je ne sais pas si ça se dit), mais la maison a quand même tenu de 1893 à 1963. Le Grand-Guignol de la rue Chaptal a donc survécu au développement du cinéma muet, du cinéma parlant, du cinémascope et aux débuts de la télévision !

mercredi 15 septembre 2021

Une Queen vierge et sévèrement burnée

 

Portrait à l'hermine d'Elizabeth Ire (l'hermine symbolise la pureté et la royauté, Elizabeth était surnommé la Reine Vierge)

« Mon peuple bien-aimé,

Des conseillers soucieux de ma sécurité m'ont mise en garde de paraître devant mes armées, par crainte d'une trahison. Mais, je vous l'assure, je ne veux pas vivre en me méfiant de mon peuple fidèle et bien-aimé. Que les tyrans aient peur ; quant à moi, j'ai toujours placé en Dieu ma plus grande force, et ma sûreté dans les cœurs loyaux et la bienveillance de mes sujets. Ainsi je ne suis pas venue parmi vous pour ma récréation et mon plaisir, mais parce que je suis résolue à vivre et à mourir au milieu de vous tous, au cœur et dans la chaleur de la bataille, et, pour mon Dieu, pour mon royaume et pour mon peuple, à coucher mon honneur et mon sang même dans la poussière.

 

Je sais que mon corps est celui d'une faible femme, mais j'ai le cœur et l'estomac d'un roi, et d'un roi d'Angleterre (1) – et je me moque que le Duc de Parme ou n'importe quel prince d'Europe ose envahir les rivages de mon royaume. Dans cette occasion, je préfère risquer mon sang royal que d'encourir le déshonneur. C'est moi qui vais être votre général et votre juge au moment de récompenser votre valeur sur le champ de bataille. Je sais que déjà, votre courage mérite des récompenses et des couronnes, et je vous donne ma parole de prince que vous les recevrez. En attendant, mon Lieutenant Général restera avec vous à ma place [...] Je ne doute pas que, par votre entente dans le campement, votre courage au combat et votre obéissance envers moi-même et envers mon général, nous ne remportions dans peu de temps une glorieuse victoire sur les ennemis de Dieu et de mon royaume. »

         Elisabeth 1ère - Discours de Tilbury, le 19 août 1588

Le 21 septembre 1588, l'Invincible Armada fait naufrage au large de l'Irlande.

(1) traduction littérale de l'anglais stomach. J'aurais préféré les couilles, d'où le titre de ce billet!

 

EXCURSUS 

 Autres temps, autres moeurs, c'est pas pareil, comparaison n'est pas raison et toussa...

La différence entre une reine légitime (et cultivée) et un aventurier inculte tient aussi à la gestion de leur image. Elizabeth Ire avait un Sergeant painter chargé non seulement de peindre des portraits officiels, mais aussi de contrôler leur production et leur diffusion. Emmanuel Le Petit, lui, s'est attaché les services de Mimi Marchand !

Elisabeth Ire fut la contemporaine de William Shakespeare, Emmanuel le Petit est celui de McFly et Carlito


Elisabeth Ire en procession


Emmanuel Le Petit en marche à vélo

 

mardi 7 septembre 2021

Autodafés dans l'Ontario

 

Autodafé, Opernplatz à Berlin, le 10 mai 1933.


La langue et la littérature tirent leurs racines du peuple. Le peuple allemand a le devoir de s'assurer que la langue allemande et la littérature soient l'expression non corrompue de son identité nationale.

(12 propositions contre l'esprit non allemand - Mai 1933)

 

Des écoles détruisent 5000 livres jugés néfastes aux Autochtones (...)

Ils ont été jetés, certains brûlés et enterrés, par un conseil scolaire de l’Ontario qui les accuse de propager des stéréotypes.

 

Une cérémonie de purification par la flamme s’est tenue en 2019 afin de brûler une trentaine de livres bannis, dans un but éducatif. Les cendres ont servi comme engrais pour planter un arbre et ainsi tourner du négatif en positif.

 

Selon Suzy Kies, un livre sur les Autochtones ne peut pas être écrit par un non-Autochtone, à moins qu’un Autochtone ait révisé l'œuvre ou y ait collaboré. Jamais à propos de nous sans nous,

 

Dernières nouvelles du front de la Cancel Inculture

 


Mexique : la statue de Christophe Colomb remplacée par celle d'une femme indigène

 

La maire de Mexico a décidé de faire appel aux services d'un 'pompier' contemporain, Pedro Reyes, à qui l'on doit ces statues des Che Guevara et Karl Marx dans le goût olmèque !
 
 


 
 
 

mercredi 21 juillet 2021

Claire Ehrlich - Le monde perdu des anarchistes yiddish

Traduction en yiddish d'un texte de Kropotkine (1906)

Entretien de Claire Ehrlich avec Kenyon Zimmer, Anna Elena Torres et Tony Michels

Claire Ehrlich: Il est difficile d'ignorer les synergies entre l'histoire et la culture juives et les idées anarchistes. D'une part, les anarchistes yiddish ne venaient pas d'un pays yiddish avec des frontières ou des pouvoirs étatiques. Il y avait certaines idées que les juifs n'avaient pas à désapprendre pour passer à la pensée anarchiste. Y a-t-il d'autres facteurs qui, selon vous, ont contribué à l'attraction de tant de Juifs de langue yiddish vers l'anarchisme?
Kenyon Zimmer: Eh bien, il est important de rappeler que l'Italie n'existait pas avant 1861. La plupart des Italiens ne s'identifièrent pas vraiment avec l'État-Nation italien avant le 20ème siècle. Ce n'est donc pas un hasard s'il y avait aussi beaucoup d'anarchistes italiens. Je pense qu'il y a une raison pour laquelle les Juifs et les Italiens ont trouvé beaucoup de choses sur l'anarchisme qu'il était facile à comprendre. Comme vous le dites, les anarchistes juifs n'étaient pas obligés de désapprendre le nationalisme, en particulier parce que le sionisme dans des pays comme les États-Unis n'était pas particulièrement fort avant la Première Guerre mondiale. À certains égards, le nationalisme juif était le nouveau venu, qui devait lutter contre l'anarchisme et d'autres courants politiques déjà existants. Dans une interview vers la fin de sa vie, Ahrne Thorne, le dernier rédacteur en chef du journal yiddish Fraye Arbeter Shtime, a déclaré simplement: "Le yiddish est ma patrie". Ce que je pense, résume bien ce sujet.

Le monde perdu des anarchistes yiddish. La suite de la traduction de cet entretien ICI 

Publié dans Jewish Currents (janvier 2019)

vendredi 2 août 2019

Coup de chaud sur le marché des dinosaures

Lors de la constitution de leurs collections, la plupart des collectionneurs ne pensent pas à y ajouter un Tyrannosaurus Rex. Mais, cela pourrait bientôt changer !


Partout dans le monde, on assiste à un appétit croissant - et à un marché en expansion - pour les fossiles d'animaux disparus qui vivaient autrefois sur notre planète. Les foires d'art commencent à mettre ces reliques en vitrine. Des célébrités comme Leonardo DiCaprio, Nicolas Cage et Russell Croweles achètent. Et les maisons de vente aux enchères sont de plus en plus conscientes de l’énorme valeur d’un très grand dinosaure.


dimanche 21 juillet 2019

Guy Debord : Retour vers le futur (2000)

Au bout du compte, mai 1968 fut une révolution de petits-bourgeois impatients, futurs chiens de garde libéraux-libertaires de l'économie mondialisée.

Guy Debord - Cannes, villa Meteko (avant 1950)

Via Revue des Deux Mondes (Février 2000)

      «J'ai vu aussi sous le soleil une action qui m'a paru un effet d'une très grande sagesse.» L'ecclésiaste.

Paradoxalement, lire Guy Debord va devenir de plus en plus difficile. Ses œuvres sont rééditées sans cesse, les témoignages affluent, et les manœuvres de récupération, les tentatives d'intoxication ou les entreprises de désinformation sont devenues quotidiennes. Il faut dire que nous vivons une époque étrange, comme celles qui d'ordinaire succèdent aux révolutions ou aux abaissements des grands règnes, dans un mélange d'activité, d'hésitation et de paresse, d'enthousiasmes vagues, calibrés par la loi du marché. Des exemples ? Sollers et les sollersiens, qui ont décidé de faire de Debord un grand écrivain pléiadisable, ou encore les néo-penseurs à sang froid des  Inrockuptibles qui l'invoquent à longueur de colonnes en s'autoproclamant gardiens du Temple et défenseurs de la Foi, entre deux morceaux de  Divine Comedy ou des  Tindersticks.  On l'aura compris, surexposer Debord de cette manière, aujourd'hui, c'est le refouler. Tout est fait, souvent avec intelligence, pour oublier qu'il y a un peu plus de trente ans cet homme avait déjà nommé ce qui nous tue aujourd'hui, nous épuise, nous sépare : le spectacle. 

jeudi 6 juin 2019

dimanche 5 mai 2019

Fripouilles, hystériques, banquiers... Un diplomate US vide son sac

En octobre 1921, répondant aux plaintes concernant l'attention que les représentants diplomatiques et consulaires des États-Unis accordaient aux citoyens américains à l'étranger, le Département d'État envoya une circulaire aux officiers diplomatiques et consulaires américains.





Source : David A. Langbart - Rascals, hysterical women, and bankers: Dealing with American citizens abroad, 1921 (via American Diplomacy)

Le Département a noté que «les impressions résultant des expériences des membres du Congrès, des responsables, des hommes d’affaires américains et des touristes ont indéniablement une incidence sur la valeur du service extérieur pour le pays dans son ensemble». La circulaire a en outre précisé que rien ne devait être fait pour donner à quiconque une impression négative de la «valeur et de l'importance du service ou de la courtoisie et de la capacité de son personnel». Le Département a donc ordonné que le personnel soit informé «dans les termes les plus explicites, qu'aucun effort approprié ne devrait épargné pour satisfaire chaque citoyen américain, quel que soit son rang ou sa position, qui s'adresse à la mission pour obtenir de l'aide ou des informations.»
  
En réponse à cette directive, Ulysses Grant-Smith, alors en poste à Budapest, en Hongrie, a envoyé la lettre suivante au sous-secrétaire d'État Henry P. Fletcher, dans laquelle il contestait les hypothèses sous-jacentes de la circulaire du Département.

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16 novembre 1921
A L'honorable Henry P. Fletcher
Sous-secrétaire d'État
Washington DC

Mon cher sous-secrétaire,
Me référant à la circulaire n ° 67 du Département. . . En ce qui concerne la réception fréquente de rapports concernant les attentions insatisfaisantes accordées aux citoyens américains dans leurs contacts avec les missions, légations et consulats américains, je m'engage très respectueusement et officieusement à formuler les observations suivantes sur le sujet:
Comme le Département le sait bien, le public américain, et même les fonctionnaires de longue date à Washington, font souvent preuve d’un manque surprenant de compréhension de la raison de l’existence, des devoirs et des obligations de notre service diplomatique et consulaire. Il semble regrettable qu’aucune tentative systématique n’ait encore été faite pour les éclairer à cet égard. En raison de cette méprise générale, les voyageurs, qu'ils soient fonctionnaires ou non, s'adressent généralement à nos agents diplomatiques et consulaires, convaincus qu'ils possèdent certains droits personnels à l'égard du temps et de l'attention de ces agents, et que c'est leur devoir. Bref, d'agir en qualité d’agence de tourisme, de représentant personnel, de procureur, de bureau d’information générale et d’aide au progrès social. Tous ceux qui ont servi à l'étranger, et en particulier dans l'un des grands centres, le confirmeront. Le fait que des diplomates ou des consuls, en particulier le premier, pourraient éventuellement occuper un emploi sérieux et de valeur pour le gouvernement central ne semble jamais avoir traversé l'esprit du citoyen moyen. Pour lui, le consul s’occupe certes des affaires qui sont bien utiles; mais le diplomate, au contraire, «représente» les États-Unis dans un pays étranger, à l'image d'un personnage en cire, pour exposer le produit de notre civilisation ou pour servir de missionnaire pour la propagation des idéaux américains. La représentation diplomatique, dans son sens le plus sérieux, ne s’est ni présentée aux esprits du peuple américain, ni même à celle de notre représentant étranger moyen, pour la simple raison qu’il en ignore fréquemment l’existence. Conséquence de cette méconnaissance du public, les officiers diplomatiques et consulaires se retrouvent souvent gênés devant un citoyen déterminé, conscient de ses «droits» et qui considère que le non-respect de ses exigences est une petite trahison.

Je remarque que le ministère indique qu '«aucun effort approprié ne devrait être épargné pour satisfaire chaque citoyen américain, quel que soit son rang ou son poste, qui demande de l'aide ou des informations à la mission». Cela soulève naturellement la question de savoir ce que l'on entend par effort approprié. Il est facile pour un individu déraisonnable de faire des demandes déraisonnables à un fonctionnaire et, après avoir été déçu, de le dénoncer au département d’État, probablement par l’intermédiaire de son représentant au Congrès. D'après mon expérience personnelle, les personnes qui se sont plaintes de moi auprès du Département ont été presque toujours des personnes dont j'ai prouvé qu'elles étaient des fripouilles. Ceci, bien sûr, en dehors des dames hystériques. Je me permets donc de citer un certain nombre de points sur lesquels il serait intéressant de connaître la décision du ministère quant à leur pertinence, aux demandes ou attentes des déposants ou appelants américains auprès d'une mission diplomatique ou d'un consulat:
(1) Demandes de réservation d'hôtel et que faire si la personne ne se présente pas et si l'hôtel demande à être remboursé? Cela peut-il être imputé au fonds de réserve?
(2) Achat de billets de chemin de fer et de navires à vapeur;
(3) Envoi de télégrammes privés sur la signature officielle;
(4) Utilisation du téléphone longue distance par des personnes privées ou en leur nom;
(5) Envoi de passeports à diverses missions pour obtenir des visas;
(6) Fournir un interprète soit pour des entretiens d’affaires, soit pour accompagner les visiteurs en ville;
(7) engager des domestiques;
(8) Recherche des bagages perdus et réexpédition quand ils sont retrouvés - paiement des frais;
(9) les demandes de touristes, sans revendication particulière, à présenter au chef de l'Etat ou à d'autres fonctionnaires;
(10) attente des personnes qui nous avisent de leur arrivée à l'avance, à rencontrer dans le train;
(11) Une automobile devrait être mise à leur disposition, en particulier si des entretiens sont organisés avec des représentants du gouvernement;
(12) Que quelqu'un les accompagne à de tels entretiens, de préférence le chef de mission;
(13) Encaisser ou endosser des chèques personnels ou consentir des prêts à des personnes. Le refus de le faire est une cause fréquente de délit chez les appelants. Le ministère garantira-t-il aux officiers du service diplomatique contre toute perte en cas d’endossement de chèques ou de prêt?

Les visiteurs sont parfois offensés quand le chef de mission ne fait pas le premier appel à leur arrivée et le sont encore plus s'ils ne sont pas invités à un déjeuner ou à un dîner.

Il n'y a pas si longtemps, un banquier américain connu a été offensé par l'impossibilité de lui assigner un interprète, bien que j'aie expliqué qu'un acte récent du Congrès nous avait obligés à renvoyer tous nos employés étrangers à la mission. Un autre banquier éminent m'a demandé de le faire appeler par les principaux responsables gouvernementaux à son hôtel.

Au cours des 18 dernières années, je me suis constamment efforcé de donner à chaque visiteur intelligent un aperçu des véritables fonctions du service diplomatique, mais je dois avouer que je ne peux me souvenir que de l'un des cas où un sénateur, un membre du Congrès ou un homme d'affaires a manifesté le désir de faire connaissance. avec le fonctionnement intérieur et les réalisations du service, et cette personne était un membre du Congrès qui a récemment visité cette mission. Ils se font généralement une idée de l’utilité du travail accompli pour le gouvernement et le peuple des États-Unis par le degré d’attention accordée à leurs demandes ou par les attentions sociales qu’on leur a témoignées et, en conséquence, j’ai souvent entendu des éloges enthousiastes pour de parfaits incompétents.

En outre, alors que le citoyen moyen est très enclin à critiquer les fonctionnaires de notre service diplomatique pour des raisons sociales ou commerciales, ils ne semblent nullement disposés à rechercher si la raison en était une idée fausse de leur part ou une inefficacité du fonctionnaire, ou encore moins dans une disposition de la part du Congrès; et dans ce dernier cas, ils semblent encore moins disposés à s'efforcer d'appliquer un correctif à la source.

J'espère que vous pardonnerez la discussion un peu longue et franche sur ce sujet, mais c'est un sujet qui touche le cœur de chaque membre du service diplomatique et il semblerait qu'il soit grand temps que les critiques du public voyageur fassent d'une audience.
Je suis, mon cher sous-secrétaire,
Cordialement à vous,
/ s / U. Grant-Smith

Les archives diplomatiques US ne conservent pas de réponse à cette lettre !

Source : David A. Langbart - Rascals, hysterical women, and bankers: Dealing with American citizens abroad, 1921 (via American Diplomacy)

Grant-Smith était un vétéran du service diplomatique. Il a commencé sa carrière en 1903 en Turquie. Par la suite, il fut affecté en Grande-Bretagne (1906), au Chili (1908), en Belgique (1909), en Autriche-Hongrie (1912) et au Danemark (1917), gravissant lentement les échelons. Après son affectation à Budapest en tant que commissaire en 1919, Grant-Smith fut le premier ambassadeur américain en Albanie (1922-1925), puis l'ambassadeur américain en Uruguay (1925-1929). Il prend sa retraite en janvier 1930 et décède en 1959 à l'âge de 88 ans.

jeudi 21 mars 2019

FEMMES DE POUVOIR - Roxelane et Agnès Sorel en dialogue


La preuve que deux femmes peuvent discuter d'autres choses que des défauts des copines absentes !

Portrait vénitien de Roxelane
Fontenelle - Dialogues des morts modernes - 1683
Agnès Sorel, Roxelane. Sur le pouvoir des femmes.

Agnès Sorel -  A vous dire le vrai, je ne comprends point votre galanterie turque. Les belles du sérail ont un amant qui n’a qu’à dire : je le veux; elle ne goûtent jamais le plaisir de la résistance, et elles ne lui fournissent jamais le plaisir de la victoire; c’est-à-dire que tous les agréments de l’amour sont perdus pour les sultans et pour les sultanes.

Roxelane – Que voulez-vous ? Les empereurs turcs, qui sont extrêmement jaloux de leur autorité, ont négligé, par des raisons de politique, ces douceurs de l’amour si raffinées. Ils ont craint que les belles qui ne dépendraient pas absolument d’eux, n’usurpassent trop de pouvoir sur leur esprit, et ne se mêlassent trop des affaires.

lundi 18 mars 2019

Entre larmes et dégout - Des prostituées vénézueliennes en Colombie


C'est l'un de ces reportages qui font l'honneur des journalistes de l'AFP. C'est peut-être pourquoi ils n'occupent que rarement la une des sites d'information abonnés au fil de l'Agence France Presse.

Florence Panoussian, accompagnée du photographe Raul Arboleda, s'est rendue dans le quartier réservé de Calamar, une petite ville de Colombie, plus connue pour être une plaque tournante du trafic de cocaïne (et accessoirement un refuge pour les dissidents des FARC) que pour la qualité de son infrastructure touristique :
Calamar (Colombie) (AFP) - Elles ont fui la faim au Venezuela, en quête d'un travail. Sans papiers, ces femmes ont échoué dans des bars sordides: entre larmes et dégoût, ces mères, filles, soeurs vendent leur corps, économisant chaque sou pour les envoyer à leurs proches (...)

Ce que les journalistes y ont vu, pourrait se produire dans bien des pays. La pauvreté, l'exil, une lente déchéance, la prostitution comme ultime recours.

mardi 12 mars 2019

Les mensonges toujours répétés des Taliban





Dans leur dernière déclaration au sommet de Moscou, les Taliban ont déclaré: "Nous ne permettons à personne, y compris les pays voisins, d'utiliser le sol de l'Afghanistan contre d'autres pays." Bien qu'ils utilisent un langage similaire depuis des années, il s'agit d'une affirmation manifestement fausse. Les taliban ont continuellement travaillé aux côtés d'organisations djihadistes ayant des aspirations régionales et mondiales, y compris Al-Qaïda.
Quoi qu’il en soit, Zalmay Khalilzad, représentant spécial des États-Unis pour la réconciliation en Afghanistan, semble impatient d’accepter les assurances des talibans. Après une série de pourparlers à Doha fin janvier, Khalilzad a affirmé que «des progrès significatifs» avaient été accomplis «sur deux questions vitales: la lutte contre le terrorisme et le retrait des troupes».


vendredi 8 mars 2019

A propos de Contre le libéralisme d'Alain de Benoist


Comme c'est Libé qui l'écrit, c'est que ça doit être vrai :
Alain de Benoist, le théoricien de la «Nouvelle Droite»
A 75 ans, Alain de Benoist est le véritable ancêtre du «confusionnisme politique». Penseur, philosophe et sociologue, il fonde dans les années 70 la Nouvelle Droite, courant de pensée également connu sous l’acronyme Grece (Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne), destiné à diffuser les idées identitaires et nationalistes. Celui qui se sent proche de Jean-Claude Michéa, ennemi du libéralisme économique et culturel, tente de faire sauter les digues entre penseurs de tous bords via son magazine d’idées Eléments fondé en 1968. Le bimestriel y accueille des intellectuels de gauche et de droite en semant sur son passage la plus grande confusion intellectuelle.
Y'a pas à dire, Simon Blin, tchékiste à Libération, récite consciencieusement le catéchisme des confusionnistes médiatiques..

Déjà en 2002, Alain de Benoist avait publié un court essai sous le titre Critique de l'idéologie libérale.
En novembre 2018, Johnathan Razorback en a fait une critique sévère sur Oratio Obscura.
Michel Geoffroy sur Polemia est bien plus convaincu par les thèses d'Alain de Benoist.
L'occasion aussi de constater (une fois de plus), la pauvreté du discours véhiculé par Libération. A croire que ce quotidien ne cible qu'une clientèle de crétins à l'image de son personnel.


« Contre le libéralisme », le nouvel essai d’Alain de Benoist qu’il faut lire.

Le titre du nouvel essai d’Alain de Benoist – Contre le libéralisme – est des plus explicite et ne surprendra pas ceux qui connaissent son œuvre philosophique et politique. Le sous-titre de l’essai est également très clair : « La société n’est pas un marché ».
A l’évidence, Alain de Benoist ne se réclame pas du libéralisme mais de sa critique.
Car l’auteur nous livre, dans cet essai dense et documenté de nombreuses références érudites, un appareil critique méthodique de l’idéologie libérale, de ses fondements comme de ses conséquences.
Un ouvrage qui tranche par conséquent avec la doxa libérale/libertaire du Système et pour cette raison un essai novateur.

mercredi 6 mars 2019

Pétrole de schiste : Le problème secret de la fracturation

En complément au billet : Introduction à la géopolitique du pétrole, publié il y a quelques jours...
Cet article du Wall Street Journal sur les puits de schiste aux USA : Fracking's secret problem (traduction les-crises)


Le problème secret de la fracturation - La production ne suit pas.


Des milliers de puits de schiste forés au cours des cinq dernières années produisent moins de pétrole et de gaz que leurs propriétaires ne l’avaient prévu pour les investisseurs, ce qui soulève des questions quant à l’intensité et la rentabilité du boom économique qui a fait des États-Unis une superpuissance du pétrole.


samedi 2 mars 2019

Alain de Benoist - Le libéralisme est d'abord une erreur anthopologique




Breizh-info.com : Vous publiez un nouvel ouvrage intitulé « Contre le Libéralisme – la société n’est pas un marché ». Pourquoi est-ce important de préciser dès l’introduction que c’est à une critique de l’idéologie libérale que vous vous livrez, et pas à un plaidoyer pour la bureaucratie ou à attaque contre la liberté d’entreprendre, de circuler, d’agir, de penser, au libre arbitre ?
Alain de Benoist :  Ceux qui me connaissent auront du mal, je crois, à m’imaginer en adversaire du libre arbitre ou en défenseur de la bureaucratie ! Si j’ai pris la peine d’expliquer, dès le début de mon livre, qu’il faut d’abord s’attaquer aux fondements théoriques de l’idéologie libérale, c’est d’abord parce que celle-ci ne peut être attribuée à un seul auteur. Le « marxisme » est tout entier sorti de la pensée de Marx, mais le libéralisme a de multiples « pères fondateurs », ce qui fait qu’il s’est présenté, depuis deux siècles, sous des aspects parfois très différents. La distinction traditionnelle entre libéralisme politique, libéralisme économique et libéralisme philosophique a encore obscurci les choses au lieu de les éclairer.


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