Je ne peux donc pas me glorifier de l'héroïsme de mon grand-père. Il est né en 1899 dans un village alsacien. C'est donc tout naturellement qu'il s'est retrouvé sur le front russe pendant la Grande Guerre... Trop tard pour y récolter des breloques allemandes, puisque c'était fin 1917 !
Un an plus tard, fin 1918, il revint dans son village pour devenir un citoyen français. Pas de bol pour moi, il n'avait pas jugé utile de faire un détour par Berlin et y participer à la Révolution. Il était un peu chagrin d'avoir perdu pas mal d'amis dont les tombes étaient dispersées un peu partout en France ou très loin à l'Est.
En 1941, mon grand-père était redevenu allemand. La mode était de renvoyer les Alsaciens sur le front russe. Certains étaient volontaires, d'autres non. Lui, il avait déjà donné dans sa jeunesse. Ce ne fut pas un maquisard de grande classe puisqu'il se contenta de trouver refuge chez des proches, quelques kilomètres plus haut dans la vallée, dans l'attente de jours meilleurs.
Fin 1944, il redevint français. Les Américains avaient libérés son village, offert du chocolat aux enfants... et lui avaient piqué sa TSF et l'argenterie.
A défaut de lire le français (il le parlait un peu, son village était situé sur la frontière linguistique) il commençait à connaître la musique !
D'autres amis manquaient à l'appel.
Tout ça pour vous dire que dans ma famille, on manque cruellement de héros présentables. J'en ai trouvé d'autres que j'ai adoptés et je vous invite à faire un détour par ces billets
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J'avais à déjeuner un personnage hors du commun. Peu importe les circonstances qui ont fait qu'il soit à ma table, il était là le vieux caporal-chef tout engoncé dans un vieux costume gris sans doute ressorti du placard pour l'occasion. Sur le revers du veston, il y avait le canapé rouge, une barrette jaune et un pin's des anciens de là-bas. Son épingle de cravate, c'était deux fusils en croix. Il avait mis une belle chemise blanche, un peu mitée au col; enfin blanche, plus vraiment. Tout dégingandé, le pas mal assuré, il a grimpé l'escalier et à peine entré a demandé un fauteuil, avant même de dire bonjour, un peu épuisé par les huit marches.
La suite de ce portrait tout en tendresse du caporal-chef Aimé Trocmé sur le blog de Corto
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D'autres portraits de grands-pères, par un auteur bien plus talentueux que moi et qui rappelle cette particularité des monuments aux morts d'Alsace-Lorraine.
Mes grands-pères avaient été soldats du Kaiser. Kaiser avec un a et un i et non, comme je l’entends encore souvent prononcé, la bouche pointue, « kézère ». Mais je ne sais que très peu de choses de cette partie de leur vie. J’ai souvent fréquenté l’un des deux, tous les jeudis du temps où les mercredis étaient des jeudis, l’autre beaucoup moins, le temps a manqué. Ils sont restés bien muets après-guerre, surtout après l’autre-guerre qui a vu leurs fils partir à leur tour pour la seconde partie. (...)
mon père avait raconté que mon grand père paternel qui était chaudronnier s’était retrouvé sur le front de Russie et parmi les comités de soldats qui ont destitué les officiers lors de la révolution de novembre 1918.
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La biographie succincte du légionnaire Max Emmanuel Mader sur le site Le Fanion vert et rouge
et son interprétation dans une vidéo délirante de l'Odieux Connard !
ttttt pas héréditaire le courage???? je connais sous d'autre cieux un site ou pullule une flopée de révolutionnaires sortit des gonades de héros ayant mis a eu seul en déroute la panzer Lehr, ce qui leur donne toute autorité pour jouer a l'avant garde éclairé de la révolution cotisant a la gmf en attendant le grand soir ..
RépondreSupprimerOUPS ! l’âne n'avait vu l'introit sous votre titre , c'est avec un courage hérité d'un lointain ancêtre Optione dans la XXXe de Trajan et avouant a sa femme qu'il avait chopé la syphilis en pratiquant l'onanisme les mains sales , que je vous présente mes excuses Taulier !
RépondreSupprimerSalut Asinus,
SupprimerC'est en pensant à toi que j'ai mis en ligne la vidéo de l'Odieux Connard...
Un partout, balle au centre !