Ce n'est pas un scoop ! De
nouveaux documents déclassifiés démontrent que les États-Unis ont (trop)
longtemps joué un jeu trouble en Afghanistan, en particulier en soutenant les
fondamentalistes religieux (basés au Pakistan) dans leur lutte contre les Soviétiques.
Les munitions forment l'expression "Adieu Afghanistan" (en russe) |
Washington DC, le 27 février 2019 - L'Union soviétique a retiré ses
forces militaires de l'Afghanistan il y a 30 ans ce mois-ci sans parvenir à une
démilitarisation ni à la réconciliation nationale, y compris des élections
libres, pourtant recherchées lors de négociations avec les États-Unis, selon les documents déclassifiés publiés aujourd'hui par le site
National Security Archive.
Les documents montrent que la position des Etats-Unis a changé du "retrait mutuel de toutes les forces extérieures" (comme l'a dit le président Reagan à Mikhail Gorbatchev à Genève en novembre 1985), à l'insistance sur le maintien du soutien en armement aux Moudjahidine afghans en 1988 (comme l'a dit, en tant que conseiller à la sécurité nationale, Colin Powell au secrétaire d’Etat George Shultz alors que ce dernier semblait favoriser «la retenue mutuelle»), au refus de plans d'élections libres en 1990 si elles permettaient au président en exercice de Kaboul, Najibullah (soutenu par l’Union soviétique) de se présenter. L’objectif principal des États-Unis était de provoquer un retrait de l’armée soviétique et, dès 1988, d’autres facteurs sont apparus, tels que les relations des États-Unis avec le Pakistan, l’engagement du Congrès en faveur de la résistance afghane et l’insistance des États-Unis sur le fait que Najibullah devait s'en aller.