Paroles: A. Saudemont et G. Groener, musique: Pierre Candel, 1934
Dans le bistrot du port,
On y parle d'amour,
De pêche et de partance,
D'espoirs et de retours
Et l'on y fait bombance.
"Bois un coup, matelot encore une lampée,
Profite de ton temps, et tire ta bordée!"
Mais la servante est rousse,
Son jupon se retrousse
Et son mollet est rond
Et ses yeux sont fripons.
Aimant la bagatelle,
Chacun y vient pour elle,
Pour chiper un baiser
Sur sa nuque frisée,
Au désir qu'elle émousse,
Car la servante est rousse
Dans le bistrot du port.
Dans le bistrot du port,
Il est entré, un jour...
Pour une heure, en escale.
Au froid, les membres gourds
Se réchauffent dans la salle.
"Bois un coup, matelot encore une lampée,
Profite de ton temps, et tire ta bordée!"
Mais la servante est rousse,
Son jupon se retrousse
Et son mollet est rond
Et ses yeux sont fripons.
Son oeil en roucoulade
Est une régalade...
Ah! s'il pouvait l'avoir
Rien qu'à lui, pour ce soir.
Et son désir s'émousse,
Car la servante est rousse
Dans le bistrot du port.
Dans le bistrot du port,
Parmi tous les copains,
Il parle du voyage
Qu'il va faire demain.
Et c'est un beau mirage!
"Bois un coup, matelot encore une lampée,
Profite de ton temps, et tire ta bordée!"
Mais la servante est rousse,
Son jupon se retrousse
Et son mollet est rond
Et ses yeux sont fripons.
Elle sait dire: "je t'aime"
Et demain, au jour blême,
Tous, tirant à bâbord,
Toutes voiles dehors,
Il restera quand même,
Parce qu'elle sut dire: "je t'aime"
Dans le bistrot du port.
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