mercredi 21 juillet 2021

Claire Ehrlich - Le monde perdu des anarchistes yiddish

Traduction en yiddish d'un texte de Kropotkine (1906)

Entretien de Claire Ehrlich avec Kenyon Zimmer, Anna Elena Torres et Tony Michels

Claire Ehrlich: Il est difficile d'ignorer les synergies entre l'histoire et la culture juives et les idées anarchistes. D'une part, les anarchistes yiddish ne venaient pas d'un pays yiddish avec des frontières ou des pouvoirs étatiques. Il y avait certaines idées que les juifs n'avaient pas à désapprendre pour passer à la pensée anarchiste. Y a-t-il d'autres facteurs qui, selon vous, ont contribué à l'attraction de tant de Juifs de langue yiddish vers l'anarchisme?
Kenyon Zimmer: Eh bien, il est important de rappeler que l'Italie n'existait pas avant 1861. La plupart des Italiens ne s'identifièrent pas vraiment avec l'État-Nation italien avant le 20ème siècle. Ce n'est donc pas un hasard s'il y avait aussi beaucoup d'anarchistes italiens. Je pense qu'il y a une raison pour laquelle les Juifs et les Italiens ont trouvé beaucoup de choses sur l'anarchisme qu'il était facile à comprendre. Comme vous le dites, les anarchistes juifs n'étaient pas obligés de désapprendre le nationalisme, en particulier parce que le sionisme dans des pays comme les États-Unis n'était pas particulièrement fort avant la Première Guerre mondiale. À certains égards, le nationalisme juif était le nouveau venu, qui devait lutter contre l'anarchisme et d'autres courants politiques déjà existants. Dans une interview vers la fin de sa vie, Ahrne Thorne, le dernier rédacteur en chef du journal yiddish Fraye Arbeter Shtime, a déclaré simplement: "Le yiddish est ma patrie". Ce que je pense, résume bien ce sujet.

Le monde perdu des anarchistes yiddish. La suite de la traduction de cet entretien ICI 

Publié dans Jewish Currents (janvier 2019)

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