mercredi 31 octobre 2018

DANS L'ASSIETTE DES VOISINS 12 - Le Restau U du journalisme

Au menu du Restau U, une virée aléatoire - mais pas tant que ça - dans les différentes versions de The Conversation, un site qui allie l'expertise universitaire à l'exigence journalistique (et vice versa ?)



- Une entrée de viande froide. Le meurtre sériel envisagé comme processus industriel.
- Une entrée (très) chaude. Sexe, race et colonies.
- En plat de résistance, une spécialité africaine. Trokosi : servitude rituelle ou esclavage sexuel ?
- Quelques mignardises. La généalogie des loups-garous.
- Un dessert très british. La chaise comme symbole de l'anthropocène !
- En digestif. Black Panthers et drapeau confédéré, le mariage de la carpe et du lapin ?



Ici, on annonce la couleur. Les auteurs de The Conversation ont tous le Bac plus beaucoup d'années. Mais, à la différence des faussaires de la tête de gondole d'Agoravox (le média qui se prétend citoyen), ils donnent aux lecteurs l'illusion d'être intelligents puisqu'on comprend ce dont quoi causent ces savants (enfin, parfois...).
Mais, peut-être que je me trompe et que je prends mon cas pour une généralité !

Quoi qu'il en soit, j'ai pioché ces articles dans les différentes déclinaisons du site.



On n'est jamais mieux servie que par soi-même. Alexandra Midal, présente quelques extraits de son ouvrage : La manufacture du meurtre - Vie et oeuvre de H.H. Holmes, premier serial killer américain.
"Je lance l’hypothèse que Holmes est le produit d’une collision logique rapprochant deux pratiques apparemment distantes sous le dénominateur commun des nouveaux modes de production industriels dont le design et le meurtre sériel sont les deux émanations. "
Je n'ai trouvé aucun survivant pour évaluer l'expérience d'Alexandra Midal en matière de meurtre sériel (ce qui plaide en faveur de son expertise)... de plus elle est chercheuse en design ce qui diminue encore vos chances de survie !

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C'est bientôt Noël. Vous avez choisi le beau livre que vous aimeriez découvrir sous votre sapin (Sexe, race et colonies aux Editions de La Découverte ), mais il vous manque l'argumentaire pour :
- éviter que votre belle-soeur ne prenne ce prétexte pour recommencer à inonder Facebook et Twitter de messages qui finissent tous par #metoo.
- vous faire comprendre de votre neveu - celui qui refuse d'enlever son keffieh à table parce qu'il est anti-sioniste depuis qu'il est sympathisant de la section NPA de Sciences-Potes.

La lecture de cet article de Catherine Coquery-Vidrovitch va vous aider.
Pendant le repas, vous pourrez placer cette sentence de Jean-François Dortier "Le pouvoir des images n’existe pas sans un texte et un contexte qui l’accompagnent." et quand les enfants seront couchés vous porterez le coup de grâce : "Le thème du livre n’est pas la sexualité de la femme « exotique » mais l’obscénité du colonisateur blanc."
Les autres arguments sont dans ce papier

Vous pourrez aussi citer des extraits d'un entretien que deux des auteurs de Sexe, race et colonies ont donné aux Inrocks. Votre ouverture d'esprit et la diversité de vos lectures étonnera tout votre entourage !
https://www.lesinrocks.com/2018/10/08/actualite/les-auteurs-de-sexe-race-et-colonies-reviennent-sur-les-polemiques-111132351/

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Dans la section africaine de The Conversation, j'ai trouvé cet article d'un chercheur africain sur le Trokosi, une forme d'esclavage sexuel pratiquée dans certaines communautés du Ghana, du Togo et du Benin.
"When the virgin girls are sent to the shrines, they become the “wives of the gods” and are sexually exploited by the priests and shrine elders. "

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Trouvé dans la section australienne. Une histoire sommaire des loups-garous et l'occasion pour moi de participer à l'avancement de la science en créditant cette gravure à Lucas Cranach l'Ancien.


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J'ai l'excuse de ne pas avoir lu la Bible et Homère avec assez d'attention. C'est Vybarr Cregan-Reid qui m'a appris qu'il n'est jamais question de chaises dans ces textes. Pas plus que dans Hamlet d'ailleurs, mais là j'ai l'excuse de ne pas l'avoir lu...
La suite et en anglais est ici 

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C'est cette photo qui m'a incité à lire la contribution de Colette Galter. Comme quoi Jean-François Dortier avait bien raison quand il disait que "Le pouvoir des images n’existe pas sans un texte et un contexte qui l’accompagnent". Je sais, c'est la deuxième fois que je la place, mais c'est pour vérifier que tout le monde suit !
Dans l'image et dans l'article, il est question d'une convergence des luttes dans les années 60, ce qui a amené les Black Panthers de Chicago à s'allier avec la Young Patriot Organization, un groupe de sudistes blancs. D'où la présence, sur la photo, du fanion confédéré entre les deux posters des Free Panthers. CQFD.
L'auteur envisage une coalition arc-en-ciel de même nature pour redonner espoir aux Démocrates.

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Merci d'être resté jusqu'à la fin de ce copieux repas.
Ne manquez pas de partager ce billet ou certains des articles qui sont cités et surtout, allez faire votre choix dans les derniers articles publiés par The Conversation.

2 commentaires:

  1. quel festin , j'imagine volontiers les nausées qui prendrait certaines lumières d'ago
    a votre menu en deconstruction de leurs idées reçues celles ci devenues caduques ils découvriraient qu'ils n'en ont pas de personnelles..... d'idées .

    ps , j'ai répondu a un échange épistolaire ayant un furtif entremetteur , l'avez vous reçu ?

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    Réponses
    1. Salut Asinus,

      J'ai aussi répondu à cet échange. Je ne peux rien y faire.
      Il y a visiblement un problème d'interface chaise-souris !

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D'avance, merci de votre participation !

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