Quand les lectures se télescopent !
Il y a quelques temps, j'ai lu un billet sur les
Bars flippants de la Belle Époque, il y a quelques jours je suis tombé sur la traduction d'un article de
Gorki sur le cinématographe Lumière.... En note de bas de page, il y avait un renvoi vers ce texte méconnu de Claretie.
Jules Claretie - La vie à Paris 1896 (Bibliothèque Charpentier - Eugène Fasquelle, 1897)
Le gouvernement suédois vient de prendre, à propos
de ces cafés-concerts, un parti radical. Il les a supprimés, Plus de cafés chantants, des lieux de réunion où
l’on fera de la musique. Au lieu de la musiquette à la
mode, une musique classique, presque de la musique
sacrée. Je me demande quel effet produirait une telle
mesure dans notre Paris, où les concerts pullulent,
où les cabarets naissent au coin des carrefours, où les
inventions les plus extraordinaires sortent des cervelles en ébullition, où chaque innovateur se demande,
éperdu dans sa course aux bizarreries :
Quel cabaret nouveau, quel cadre pittoresque, alléchant ou macabre, pourrais-je donc trouver? Quel titre
singulier pourrais-je bien lancer ?