Ce qu'il y a de bien avec les stals, c'est qu'ils sont toujours très prévisibles !
C'est ce qu'on appelle une affaire parisienne. C'est-à-dire que ses tristes héros appartiennent au "monde", au monde dépravé de la bourgeoisie.
Robert Weyler (1), la victime, avait été marié trois fois avant d'épouser la meurtrière, Jeanne Boyer. Sa profession ? Fils de son père, ou plutôt gendre de son beau-père. Car c'est l'industriel Boyer qui subvient aux besoins - assez grands - du ménage.
Les trois épouses précédentes de Weyler ont divorcé au bout de quelques mois de vie conjugale. "C'était un fou qui nous demandait des choses horribles" déclarent-elles d'un commun accord.
Jeanne Boyer, elle, semble avoir voulu partager l'existence du débauché qui se disait mutilé de guerre, trépané à l'issue d'un combat aérien, alors qu'il n'était qu'un déséquilibré dont l'état mental était aggravé par le vice.
Le 15 décembre dernier, le couple avait passé la nuit dans un établissement spécial de la rue Blomet (1). Un ami, une danseuse martiniquaise participent à l'orgie. A l'aube, les Weyler rentrent chez eux, 20 rue Chalgrin, où reposent leurs deux enfants et une domestique.
Que se passe-t-il alors ? Le mari pique une crise, la femme l'abat de trois coups de révolver.
Dans quelles conditions s'est déroulé ce drame ? C'est ce que les jurés tenteront de démêler.
Mme Weyler sera défendue par Me de Moro-Giafferi. Me Campinchi soutient les intérêts de la parti civile.
L'Humanité, 30 octobre 1929 via Gallica - Bibliothèque Nationale de France.
Notes :
(1) La plupart des journaux écrivent Weiller.
(2) Il s'agit s'agit du Bal Nègre du 33, rue Blomet.
Tous les billets plus ou moins en rapport avec l'Affaire Weiller sont ICI
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"Ce qui est assez parisien"
RépondreSupprimerBoris Vian