vendredi 24 décembre 2021

mardi 9 novembre 2021

L'Inca est devenu hors de prix

 

Un vieux dicton des Maisons de Ventes dit que 'C'est la salle qui fait le prix'. Ce n'est pas toujours vrai. Les commissaires priseurs sont de vieux renards...

Pour le lot n°17 de cette vente, la salle a fait exploser le plafond. Sur une estimation de 4000/6000 euros, le marteau s'est abattu à 1 291 500 euros (frais inclus), soit plus de 200 fois l'estimation haute.

Beau prix. Surtout que la série est incomplète, puisque la Capaccuna (la liste des empereurs incas) comprend 13 noms !

mercredi 3 novembre 2021

Tu t'es vu quand t'as bu ?

 

Nicola da Urbino - c. 1520-1525
Armorial Plate: Silenus on an ass, supported by Bacchic revelers


Une sélection aléatoire de scènes d'ivresse, de beuveries, de soûlographie en solo ou en groupes.

A consommer avec modération !

Jonas Suyderhoef(d'après P.P. Rubens)
Drunkeness of Bacchus (1630-1677)

mardi 26 octobre 2021

Dans le port de Londres...

 

A raftsman manoeuvring floating timber, c1930-1945

Museum of London Docklands, avec la London Port Authority
Entrée libre

samedi 23 octobre 2021

Faune et la flore de l'Inde au temps de la Company School (c.1775-1820)


Marabout chevelu (Leptoptilos javanicus) - Company School, Lucknow, c. 1775-1785

La maison ne recule devant aucun sacrifice et apporte aujourd'hui sa contribution à l'ornithologie, la zoologie et la botanique du sous-continent indien. Aucun sujet abscons ne sera épargné aux visiteurs qui s'égarent ici !

Dans les années 1770, le major-général Claude Martin - un Français, passé du côté des Anglais avec armes et bagages - fit importer 17 000 feuilles de bon papier européen pour servir de support à la collection de dessins qu'il se constituait à Lucknow. D'après la numérotation des dessins, rien que les planches d'oiseaux étaient au nombre d'au moins 658 !

Bec-ouvert indien (Anastomus oscitans) - Company School, Lucknow, c. 1775-1785

Fromager rouge ou Kapokier rouge (Bombax ceiba)


Grande Aigrette (Ardea alba)

Lophophore resplendissant (Lophophorus impejanus)
Cobra indien ou Serpent à lunettes (Naja tripudians)


Saro de Sumatra (Capricornis sumatraensis)


écureuil géant de l'Inde (Ratufa indica)


Chauve-souris géante (ou Renard volant) d'Inde (Pteropus giganteus)

Tantale indien (Mycteria leucocephala)


Tragopan satyre (Tragopan satyra)


Cigogne blanche (Ciconia ciconia)


Grue demoiselle (Grus virgo)

Branche de Sal (Shorea robusta)


Branche de figuier des banians (Ficus benghalensis)

Photos courtesy Sotheby's

vendredi 22 octobre 2021

Le plastique germanique et démocratique c'est fantastique

 

Cybernet toy car, 1974
VEB Piko Sonneberg
© Die Neue Sammlung - The Design Museum, A. Laurenzo

C'est un projet de conservation à la fois original et ambitieux qu'entreprend le Getty Conservation Institute sous le titre de :

L'Allemagne a toujours été à la pointe du design et plus généralement des arts appliqué. Ce n'est pas par hasard que le Bauhaus s'est installé Weimar, Dessau et Berlin!

De leur côté, les Bolcheviks ont aussi développé d'importants projets dans ce domaine. On oublie trop souvent que c'est Lénine qui a crée le Vkhoutemas par un décret du 29 novembre 1920 dans le but de « préparer les artistes principaux aux qualifications les plus élevées pour l'industrie, et les constructeurs et les directeurs pour l'éducation professionnelle technique ».

 

Rocket planet orbital 1, 1972
VEB Mechanische Spielwaren Brandenburg (MSB)
Werksentwurf
© Die Neue Sammlung - The Design Museum, A. Laurenzo

 

lundi 18 octobre 2021

Dada situ

 

Raoul Hausmann - Le critique d'art (1919-1920)

Nous pensons comme vous que tout ordre qui paraît «inébranlable et assuré pour toujours» peut se disloquer très vite quand viennent certaines périodes favorables. Et les décorateurs — de tous les styles — de cet ordre s’évanouissent alors avec lui. 

lettre de Guy Debord à Raoul Hausmann (22 avril 1963)

 

Raoul Hausmann - ABCD, portrait de l'artiste - 1923-1924

mercredi 13 octobre 2021

Bikini boum, boum...

 


 

Voilà des mois et des années
Que j'essaye d'augmenter la portée de ma bombe
Et je n'me suis pas rendu compte que la seule chose qui compte
C'est l'endroit où se qu'elle tombe
Boris Vian - La java des bombes atomiques (1955)

 

 Là, elles sont tombées sur l'atoll de Bikini, les 30 juin et 24 juillet 1946.


 

1943, une campagne pour le covoiturage

 


dimanche 10 octobre 2021

Un peu de vrai art de Corée du Nord

 

Tout le charme du réalisme socialiste à l'ancienne !

Misogynie antique

 

Socrate, ses deux épouses et Alcibiade - Reyer Jacobsz. Van Blommendael

(Musée des Beaux-Arts de Strasbourg) 

 

 Xanthippe, la femme de Socrate, était, dit-on, d'une humeur acariâtre et querelleuse : jour et nuit, elle ne faisait que chercher les occasions de s'emporter et de tourmenter son mari. Alcibiade, étonné de ses violences, demanda à Socrate comment il se faisait qu'il n'eût pas encore chassé de sa maison une femme d'un si mauvais caractère. « En souffrant ces colères dans mon intérieur, répondit Socrate, je m'exerce et m'habitue à supporter sans peine les vivacités et les injures des autres hors de chez moi. » C'est d'après la même idée que Varron a dit, dans une de ses satires Ménippées, qui a pour titre, Des devoirs d'un mari: « II faut détruire les défauts de sa  femme, ou les supporter : en les détruisant, on se donne une compagne plus commode; en les supportant, on se rend meilleur soi-même : » Qui tollit vitium, uxorem commodiorem prœstat : qui ferl, sese meliorem facit. Le rapprochement des deux verbes tollere et ferre est d'un effet piquant; mais tollere est mis pour corrigere. Si Varron pense que, dans le cas où on ne peut corriger les défauts de sa femme, il faut les supporter, c'est que cette patience n'a rien de déshonorant : il s'agit en effet de défauts, et les défauts sont plus supportables que les vices.

 Aulu-Gelle - Nuits Attiques (chap. XVII)

samedi 9 octobre 2021

Jean Norton Cru et la patriotisme de l'arrière (Juillet 1915)



(...) L’enthousiasme du début a été magnifique, l’esprit de sacrifice, l’oubli des dissensions a été une révélation, une consolation. Mais ce qui m’a choqué dès le mois d’août c’est ce genre de patriotisme affiché dans la presse et bien porté chez les littérateurs, les politiciens et en général, dans le gros public. Tandis que les poilus faisaient de l’héroïsme quotidien et sans phrases, les civils ne voulurent pas demeurer en reste et ils firent du patriotisme bruyant, verbeux et ostentatoire. Mais notre littérature avait oublié ce genre qui fleurit jadis aux époques héroïques, ce genre qu’est le patriotisme simple, sincère, direct du cœur à la plume ou à la bouche. On s’évertua, on força l’inspiration et le journaliste blasé crut qu’il pouvait se muer en Tyrtée du jour au lendemain. Le résultat fut piteux et même désastreux. On empoisonna le public de la drogue concoctée dans les bureaux de rédaction. Ce que je reproche à ce patriotisme de « l’arrière » c’est tout ce qu’il y a de faux dans son expression, quelque sincère que soit sa source. Il est fondé sur le dédain de l’adversaire : le Boche ? Peuh ! Ça ne compte pas, on n’a qu’à souffler dessus et ça se volatilise. Par définition le Boche est un froussard et un imbécile. On pose en principe que ses 77 n’éclatent jamais et que ses grosses marmites sont inoffensives. Quant à la baïonnette chacun sait que c’est l’arme française, le Boche ne l’emploie jamais et il suffit qu’il en voie briller une pour que son cœur se fonde et qu’il se rende. Anecdote à l’appui : une tranchée entière s’est rendue à la vue de « Rosalie » qu’un unique zouave brandissait. Un journal très sérieux l’Information annonce gravement que les Boches désormais à court de métaux, ont leurs obus en fonte et remplis de cailloux ! Eh bien, ma pauvre Alice, tout cela est bête à faire pleurer ; c’est bête et criminel. C’est bon pour nous conduire à l’abîme.

mardi 5 octobre 2021

Bien vu, camarade Courbet


 

 C'est une belle saison que l'hiver?

L'hiver, les domestiques boivent aussi frais que les maîtres.

(Gustave Courbet - Décembre 1849)

mercredi 29 septembre 2021

Alfred Jarry - La chanson du décervelage

 Je ne sais pas si c'est encore autorisé...


La Chanson du décervelage (1898)
 
Je fus pendant longtemps ouvrier ébéniste,
Dans la ru’ du Champ d’Mars, d’la paroiss’ de Toussaints.
Mon épouse exerçait la profession d’modiste,
  Et nous n’avions jamais manqué de rien. —
  Quand le dimanch’ s’annonçait sans nuage,
  Nous exhibions nos beaux accoutrements
  Et nous allions voir le décervelage
  Ru’ d’l’Échaudé, passer un bon moment.
              Voyez, voyez la machin’ tourner,
              Voyez, voyez la cervell’ sauter,
              Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
(Chœurs) :  Hourra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu !
 
 

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