Un site dont le serveur doit être alimenté par une dynamo à pédales accueille dorénavant les écrits politiques de Morice. Complètement grillé en France, l'auteur tente sa chance auprès d'un nouveau lectorat qu'il espère convertir à ses sornettes.
L'une de ses dernières contributions (ici) est édifiante pour qui ambitionnerait d'étudier la mégalomanie de Morice.
On apprend d'abord que le journaliste-citoyen Morice (ou Momo, ou ce que vous voudrez, allez vous y retrouver avec ses multiples identités virtuelles) a travaillé avec Patrick Cohen, le journaliste responsable de la matinale de France-Inter. Je cite, "journaliste avec lequel j’ai eu la chance de travailler, et
dont la probité est plutôt à louer (je l’ai vu travailler et puis vous
le confirmer !)".
Vous avez bien lu ! Morice est à même de juger de la probité d'un professionnel de la profession. Nul doute que Patrick Cohen demandera une lettre de recommandation à Morice lors de sa prochaine reconversion.
Puis vient le scoop... Le truc dont seul Morice s'est rendu compte... Le truc qui ne pouvait échapper qu'à tout le monde et que Morice est en devoir de révéler à la terre entière... (ou plutôt le truc que vous pourrez lire quand il sera possible de se connecter au média qui héberge dorénavant la vérité des forces du bien.)
En résumé, en attaquant Patrick Cohen, Dieudonné vient de ruiner les thèse de Robert Faurisson.
Démonstration du syllogisme de Morice :
Dieudonné associe Patrick Cohen aux chambres à gaz
Faurisson nie l'existence des chambres à gaz.
Donc, Dieudonné démontre à l'insu de son plein gré que la thèse de Faurisson est fausse.
Il faut être complètement débile pour oser ça, mais Morice ne fait pas dans le détail ! Tant qu'à proférer des imbécillités, autant qu'elles atteignent ce niveau !
Commence alors une biographie de Robert Faurisson, bricolée à l'aide de ces copier/coller dont Morice à le secret... Même pour des textes écrits en français, Morice n'y comprend rien...
Pour ne prendre qu'un exemple, les rapports de Robert Faurisson avec son Université....
Morice nous apprend que Robert Faurisson "a manifestement bénéficié, à Lyon II, d’une direction de faculté fascisante pour pouvoir faire ce genre de cours"
Fidèle à son habitude, Morice confusionne grave, sans parler de la diffamation habituelle...
Lyon II n'a jamais été une faculté fascisante. C'est, historiquement, l'Université lyonnaise marquée à gauche.
Morice confusionne avec Lyon III, où Faurisson n'a jamais enseigné. La source de l'erreur est évidente. Fidèle à son habitude pour des sujets qu'il ne maîtrise pas, Morice lit et comprend de travers des sources secondaires, à moins qu'il ne prenne sa vessie pour une lanterne.
Morice n'a pas pris la peine de lire le rapport de la Commisssion sur le racisme et le négationnisme à l'université Jean-Moulin Lyon 3 (en ligne sur le site du Ministère de l'Education). C'est pourtant la source primaire pour tout ce qui concerne la carrière universitaire de Robert Faurisson.
C'est benêt, mon pauvre Morice. C'est effectivement dans un rapport consacré à Lyon 3 (la Fac du GRECE) qu'on trouve un chapitre sur le négationniste Faurisson (Enseignant à Lyon 2). Ce chapitre occupe les pages 85 à 99 du document.
Si Morice avait lu ce document, il saurait que :
1) La direction de Lyon 2 ne voulait pas de Faurisson comme enseignant et qu'il a été imposé par le ministère, suite à des procès intentés par Faurisson.
2) La prétendue faculté fascisante de Lyon 2 a refusé 5 années de suite une promotion à Robert Faurisson.
3) Si Faurisson a bien bénéficié de son traitement pendant de nombreuses années sans assurer de cours, c'est parce qu'on l'avait affecté au Centre National de télé-enseignement tout en restant rattaché administrativement à la prétendue université fascisante de Lyon 2.
C'est d'ailleurs, Lionel Jospin alors Ministre de l'Education Nationale et qu'on ne peut soupçonner de sympathies négationnistes qui transférera le poste de Lyon 2 au CNED !
Robert Faurisson n'était pas un "protégé de la fac" comme l'écrit le diffamateur compulsionnel Morice. L'Université de Lyon 2 n'avait qu'un seul souci. Se débarrasser de cet enseignant encombrant !
Une preuve supplémentaire que Morice n'a pas lu le rapport.
Le reste de l'article est à l'avenant et il serait trop long d'analyser les foutaises moriciennes qui polluent chaque paragraphe.
Morice met en pratique ce que tous les historiens sérieux reprochent à Robert Faurisson :
- La mauvaise foi dans le choix des sources.
- Une lecture biaisée de ces sources.
- L'absence de méthode.
- Le recours à l'hypercritique, etc.
En résumé, comme l'écrit Morice dans ce qui n'est que son autoportrait "En fait de méthode, il n’en a pas, et ne prend que ce qui peut être retenu dans son a-priori de départ"
Finalement, Robert Faurisson n'est qu'un prétexte.
Ce qui est important aux yeux de Morice, c'est Morice.
Le début et la fin de l'article sont consacrés à sa modeste personne et à son combat et le fait qu'il soit pris à partie par Alain Guionnet démontre que les malades mentaux fonctionnent tous sur les mêmes modèles, quelle que soit la nature de leurs délires.
Pour ceux qui n'auraient pas 2 heures à perdre pour que l'article de Momo Le Morice charge, voici le texte complet de ce monument (sans les photos... Je ne vais quand même pas utiliser les quelques octets de bande passante octroyé à ce site):
Le web est secoué depuis plusieurs mois par les soubresauts de
ce qu’on appelle depuis l’affaire Dieudonné, qui vient de culminer avec
une phrase, balancée par l’ex-humoriste qui ne fait plus rire personne,
en son théâtre parisien bondé d’antisémites, comme tous les soirs
depuis des années, hélas. Or cette phrase s’en prenant à un journaliste
avec lequel j’ai eu la chance de travailler, et dont la probité est
plutôt à louer (je l’ai vu travailler et puis vous le confirmer !), est à
bien regarder, une véritable bénédiction pour les détracteurs du
négationnisme dont je fais partie. Tous se sont engouffrés en effet dans
une seule façon de l’entendre : celle plus que condamnable de menacer
de supprimer physiquement un journaliste, assertion d’une extrême
gravité, mais qui présente un autre revers totalement inattendu. A bien y
regarder, en la prononçant, Dieudonné l’antisémite vient de ruiner
quarante années d’acharnement de son mentor Faurisson à tenter de
prouver que les chambres à gaz n’existaient pas, puisqu’il vient de
reconnaître qu’il aurait voulu y envoyer Patrick Cohen ! Affirmant ainsi
sa bêtise incommensurable de gars déboussolé qui s’est mis en tête,
comme hélas encore trop de monde, que si le monde entier ne tourne pas
rond (et chez Dieudonné cela signifie ses finances, son seul souci vital
majeur) c’est la faute des juifs et des francs maçons, une vieille
antienne entendue dans l’entre deux guerres, et encore vivace dans
l’extrême droite ou chez les nostalgiques du nazisme. Sans s’en rendre
compte, en effet, Dieudonné vient tout bonnement de tuer Robert
Faurisson en ruinant la seule thèse qu’il défende depuis des lustres. Et
ça, personne ne s’en est aperçu !
Robert
Badinter a gagné un procès contre Faurisson – ici avec son chien
« pupuce » et Ernst Zundel, négationniste, sorti de prison en 2010 – le
procédurier (comme Dieudonné) car ce dernier lui avait reproché d’avoir
dit d’être un faussaire de l’histoire. C’était clair et même plus clair
encore lorsque l’on sait que Faurisson n’a jamais été historien, mais a
toujours été présenté en tant que tel par Dieudonné, qui n’y connaît
rien en histoire, même sur son sujet fétiche qu’est la Traite des Noirs,
comme je le démontre ailleurs dans une longue enquête sur le
personnage. Un Faurisson qui n’a de diplôme qu’en littérature et n’en a
jamais eu en histoire !!!
Faurisson (ici à droite) a en fait toujours menti : se
présentant partout comme « a-politique », il a toujours été d’extrême
droite. Valérie Igounet, sa biographe, a retrouvé des anciens de Khâgne,
tel Charles Malamoud, qui a témoigné sans hésitation « Déjà à cette
époque, Faurisson était un véritablement fasciste. Il faisait
l’apologie de l’Italie fasciste et de l’Allemagne nazie – un discours
marginal, trois ans après la fin de la guerre, tenu par une extrême
droite discréditée. » Ce qui n’a pas empêché l’homme de continuer sur la
même voie : « et, dès ces années, rapporte-t-elle, Faurisson
montra indéniablement les signes attestant de sa haine des Juifs
(p.45). Plus tard, Faurisson enseigna à Vichy. A plusieurs reprises, des
élèves se sont trouvés mal à cause de l’atmosphère pénible et anxiogène
de ses cours (p.56). Entre 1958 et 1963, il a reçu des mises en garde
écrites mettant en cause son attitude, ses propos vis-à-vis de certaines
élèves et son comportement envers la direction. Des
témoignages de ses anciennes élèves ont corroboré ces informations et au
fil du temps, les élèves ont de moins en moins supporté les excès de
cet enseignant. Une élève (Line Corre) se rappelle, par exemple, qu’il
incitait ses élèves à lire Mein Kampf (p. 62). »
En littérature même, l’individu
(ici à gauche se la coulant douce en 1971) aura un comportement pour le
moins étrange, à soi-disant remettre en cause des auteurs connus, après
avoir commencé bien classiquement par une en 1951 une maîtrise sur « La psychologie dans les romans de Marivaux« . Dix ans plus tard, en 1961, il publie dans la revue « Bizarre » un texte surprenant « A-t-on lu Rimbaud ? »
dont il fait une lecture au ras du trottoir en le transformant en
auteur érotomane, et scatophile. Succès de provocation, mais descente en
flammes chez les critiques, ce qu’il ne supportera jamais plus. Vingt
et un ans après sa maîtrise (ce qui paraît très long…), il obtient un
doctorat d’État avec une thèse bien bizarre encore intitulée « La Bouffonnerie de Lautréamont ». Un auteur canadien lui règle son son compte en peu de phrases : «
[La thèse de Faurisson] qui a l’air fort simple est en réalité
simpliste et, de là, complètement inexacte. La cause en est qu’elle ne
repose sur aucune analyse digne de ce nom. Ne fait pas qui veut la
lecture littérale d’un texte poétique. L’auteur ajoutant « Il suit que
la baudruche ne pèse pas lourd : elle est remplie des idées de Robert
Faurisson, celles qu’il prête à l’auteur, au narrateur et à son héros,
et qu’il projette dans l’oeuvre ligne après ligne, mais qui évidemment
ne s’y trouvent nulle part, tant elles sont les siennes, des
faurissonneries. » » j’ai pensé qu’il était de l’ordre de
l’éducation civique, pour tout le monde des lettres, de discréditer une
fois pour toutes ce torchon. » Bref, l’œuvre purement littéraire de
Faurisson est… inexistante, ou imbuvable et sans aucune valeur
littéraire. Mais l’homme a déjà à ce moment là commencé à répandre ses
idées sur l’histoire et non plus la littérature, et donne même un cours à
ses étudiants de maîtrise intitulé « Le Journal d’Anne Frank est-il authentique ? »..
ce qui commence à faire jaser. Il a manifestement bénéficié, à Lyon II,
d’une direction de faculté fascisante pour pouvoir faire ce genre de
cours. Au seuil des années 80, l’homme est néanmoins cerné. « Ses
cours à Lyon font l’objet de manifestations et rapidement, par souci
d’apaisement, l’université prie l’enseignant-chercheur de ne plus
assurer ses cours. Pendant dix-sept ans, soit jusqu’à sa retraite en
1995, Faurisson perçoit son traitement, il est payé par la République,
alors qu’il est dégagé de toute obligation »… Faurisson, protégé de
la Fac, a été payé par l’Etat pour rester chez lui à ne rien faire… ;
d’autre chose que de répandre partout ses idées malsaines !
L’Etat
est en cause, là…. en 1978, le ministre des Universités s’appelait
Alice Saunier-Séité (ici avec Raymond Barre, accusé comme par hasard
d’antisémitisme lui aussi, il exonèrera Bruno Gollnisch),
et c’est bien elle qui a décidé son retrait de l’enseignement… avec
salaire, hélas. Dix-sept ans payé à ne rien faire, en vertu de quelle
protection, le mystère demeure sur ce cas, et sur les protections dont
il aura bénéficié. Tout le loisir en dix-sept ans d’attendre une
retraite… payée elle aussi, bien entendu ! Le temps de s’intéresser à
ses vieux amours fascisants : en 1977, il publie dans la revue d’extrême
droite Défense de l’Occident une
tout aussi étrange liste de personnes victimes d’exécution lors de
l’épuration en Charente qui devrait être suivie d’un ouvrage… qui ne
sortira jamais. Pour beaucoup, ce texte préparatoire était une tentative
fort maladroite de réhabiliter l’œuvre de la Milice locale : Faurisson
était bien toujours pro-nazi !!! La revue a été créée par Maurice
Bardèche, le chantre en France du négationnisme ! Y collabore en effet
François Duprat, autre négationniste qui deviendra le cofondateur du
Front national !!! L’a-politisme dont se prétend Faurisson n’a donc
jamais existé, il a toujours été d’extrême droite !
En fait, Faurisson a appliqué à l’histoire, qui n’est pas du tout son
domaine universitaire, la même méthode d’analyse qui lui a valu d’être
vilipendé en littérature. En fait de méthode, il n’en a pas, et ne prend
que ce qui peut être retenu dans son a-priori de départ, comme va le
constater un de ses propres élèves :« il se dit apolitique et se
présente comme un chercheur « scientifique », un historien venu pour
apporter la vérité au monde : « les chambres à gaz n’auraient jamais
existé et seraient une invention des Juifs ». Mais Robert Faurisson
n’est pas un historien. S’il est bien professeur d’université, c’est de
littérature. Il fait quelques recherches (moins qu’il ne le dit) et
utilise une curieuse méthode pour nier l’existence des chambres à gaz.
Les documents, il est vrai, manquent parfois car les nazis ont tenté de
dissimuler leur crimes, ont brûlé des archives, ont dynamité les
chambres à gaz d’Auschwitz à la fin de la guerre. Mais quand on présente
des documents au « professeur Faurisson, il utilise des « méthodes »
bien particulières :
-1) tout témoignage d’un Juif est forcément suspect et donc non valable.
-2) tout témoignage d’un nazi, écrit pendant la guerre ou après la
fin de la guerre, comme celui du Docteur Kremer, de Gerstein, de Rudolph
Höss, ont forcément été obtenus par la torture et et ne sont pas
valables.
-3) tout codage des textes nazis (par exemple les expressions
« action spéciale » ou « solution finale ») est refusé et ne doit pas
être interprété dans le sens du génocide.
-4) tout document prouvant l’existence des chambres à gaz (plans,
factures…) ou bien doit être interprété autrement, ou bien est un faux
fabriqué par les juifs ou par les services secrets soviétiques.
Tout ceci se déroule dans un climat de
malhonnêteté et de mauvaise foi évidentes. Ainsi, au début des années
80, Faurisson envoie un jeune négationniste convaincu, Jean-Claude
Pressac, aux Archives d’Auschwitz pour prouver grâce aux plans qui y
sont conservés, que les chambres à gaz n’auraient pas pu exister ni
fonctionner. Jean-Claude Pressac travaille durant des jours et des
jours, pour finalement s’apercevoir qu’il y a bel et bien des preuves de
la transformation des crématoires en chambres à gaz homicides. Il
revient en informer le « professeur » Faurisson qui refuse de l’écouter
et rompt avec lui. Pour quelles raisons Faurisson nie-t-il l’existence
des chambres à gaz ? Il y a chez lui, quoiqu’il en dise, un
antisémitisme profond, mais ce n’est sans doute pas la raison principale
de son attitude. Ce petit professeur de littérature a une soif de
reconnaissance, il veut être connu. Sa nouvelle activité lui a certes
fait perdre son poste de professeur à l’Université, mais il est à
présent accueilli par tous les groupes négationnistes, néo-nazis de la
planète. Il a ainsi été reçu aux Etats-Unis où il a publié, dans des
journaux d’extrême-droite ». En somme, l’association avec Dieudonné
coule donc de source après ça : deux incapables en histoire se rangeant
eux-mêmes dans le seul créneau du « buzz » pour faire parler
d’eux-mêmes. On rejoint l’interview de Libération qui va suivre.
Pourquoi avoir invité un tel menteur sur scène ? Même
pas pour ce qu’il raconte, en effet, explique lui-même Dieudonné dans
Libération : L’esprit de provocation conduirait donc Dieudonné à un
buzz perpétuel : à ce rythme là, dommage pour lui que Dutroux ne puisse
sortir de prison, car logiquement il devrait y aboutir, vu que ce n’est
pas ce que raconte l’individu qui compte mais l’effet médiatique INVERSE
qu’il provoque. Inversé, comme l’est le salut de la quenelle,
que l’artiste se retrouve sur scène à devoir montrer vers le bas à un
public habitué des stades de foot où il dirige la main vers le haut…. c’est
flagrant, et c’est plutôt gênant pour un gars qui tente de convaincre
que ça n’aurait pas de rapport avec un salut nazi…. à ce stade,
l’invitation d’un Faurisson révèle toute l’inconscience fondamentale
d’un Dieudonné, qui n’imagine pas qu’il donne alors à un faussaire une
reconnaissance que celui-c n’aurait jamais pu espérer (sauf en Iran où
il a été récompensé par un Mahmoud Ahmadinejad…. négationniste).
Faussaire, Dieudonné l’est en tout : vis à vis du fisc, chez qui il
possède une ardoise conséquente ; mais aussi vis à vis de la justice.
Dans un document dément (je ne vois pas d’autre terme) transmis à la
justice lors de sa dernière comparution, Dieudonné a ainsi trafiqué les
faits, comme un Reynouard a pu le faire ou un Faurisson les créer, en
demandant à comparaître avec Youssouf Fofana, présenté comme résidant
chez lui au théâtre de la Main d’Or (à l’adresse de Dieudonné !), alors
qu’il était alors en prison depuis sa condamnation à perpétuité le 11
juillet 2009 à Moulins-Yzeure (dans l’Allier). Se présenter en justice
avec un faux manifeste ainsi dactylographié est de l’ordre de la folie
ou de l’inconscience totale, les juges pouvant aussitôt ce saisir du
texte de la demande pour en faire un dossier à charge contre celui qui
souhaite comparaître pour se défendre ! De l’inconscience totale !
Dieudonné est donc aussi une tare pour ses propres avocats (dont il
change régulièrement), à l’évidence, en proposant lui-même de quoi se
faire rabrouer ! Il faut en effet avoir lu le texte transmis à la
justice par Dieudonné en personne (à moins que ce ne soit sa femme le
rédacteur), et entâché de fautes grossières, pour s’apercevoir qu’il a
quitté depuis longtemps toute forme de rationalité : il est devenu
complètement fou, on ne peut conclure à autre chose. Outre le fait qu’il
révèle un personnage n’ayant aucune culture orthographique ou
grammaticale (d’où ses sketchs ou ses vidéos et aucun écrit à la clé !),
le texte transmis montre une obsession anale qu’un débutant en
psychologie freudienne détecterait au bout de deux mots. Dieudonné a une
deuxième haine sous-jacente à son antisémitisme, celle des homosexuels,
à l’évidence. L’individu est très perturbé, et cela se lit.
Voilà donc ce qui les unit : la fausseté,
le mensonge, érigés en principe de fonctionnement. Le problème,
aujourd’hui, c’est que deux mensonges qui se croisent ne fabriquent pas
pour autant une vérité, bien au contraire. Elles s’annihilent
mutuellement, au contraire de ce que qu’en pensent les deux
protagonistes eux-mêmes. Car aujourd’hui, obnubilé par sa haine de tout
ce qui peut être juif, ou par tout ce qui peut être contraire à ce qu’il
pense, l’artiste Dieudonné, aussi inculte historiquement que Faurisson,
a commis une énorme bévue en souhaitant que le journaliste Patrick
Cohen soit supprimé dans une chambre à gaz… reconnaissant ainsi leur
existence, et fichant en l’air plus de 40 ans de mensonges entretenus
par son compagnon de route antisémite !!! Dieudonné, dans sa haine sans
retenue, vient de reconnaître ce qu’il nie lui-même depuis des années
!!! La bêtise ne peut mourir que de bêtise, et c’est donc chose faite,
Dieudonné venant de se couvrir de ridicule en reconnaissant lui-même
l’existence des chambres à gaz !!!
Quant à moi, pas d’inquiétude ; je ne suis pas juif, mais j’ai eu
droit aussi au même traitement que mon ancien collègue de radio. On m’a
aussi promis de me tuer dans une chambre à gaz et de me brûler ensuite
dans un four. Je ne vous raconte pas de bêtises, ça a été écrit
noir sur blanc. Celui qui l’a dit hante aussi le web sous divers
pseudos pour distiller le même fiel qu’un Reynouard, qu’il juge même
trop mou, côté nazifiant. Il s’appelle Alain Guionnet,
est le grand ami de Pierre Guillaume, de la Vieille Taupe, et a été le
premier à connaître le cachot avant Reynouard pour propos antisémites et
négationnistes, et lui aussi utilise les mêmes moyens, visiblement, que
Dieudonné. Il a été le premier emprisonné pour antisémitisme et en a
fait sa médaille perso, en se vantant d’avoir devancé Reynouard, qui
entre autres, nie la responsabilité nazie du massacre d’Oradour. Obsédé
lui aussi comme d’autres par ma parole dénonçant l’antisémitisme, il en
est réduit à reprendre mes propres images de lui dans son blog (il est
bête au point d’en garder la même taille) ! A part que je ne suis
effectivement
pas juif (et encore moins « islamiste » comme d’aucuns l’ont clamé sur
Agoravox sans preuve aucune pendant des mois), ce qui devient
croquignolet, et que lui aussi est un négationniste des chambres à gaz,
qui demande lui aussi à y envoyer les gens qui lui déplaisent. Alors,
pour suivre leurs recommandations, je suis en train de me confectionner
une étoile, comportant toutes les couleurs du code de triangles édifié
par les nazis, et m’apprête à la porter au revers de ma veste. Pour lui,
je deviendra à la fois rom, juif, communiste, tzigane ou homo : homo,
car Dieudonné aussi, curieux hasard, comme son autre mentor Alain Soral a
la phobie de l’homosexualité. Freud (ce juif diront-ils), aurait appelé
a un refoulement. Ces gens là ne sont finalement que de sinistres
refoulés passablement dérangés (*). Et je me promènerai devant eux comme
l’expliquait si bien Hélène Berr dans son remarquable « Journal » (**).
Il y a des gens, morts en camps de concentration à 24 ans seulement,
qui vous vengent de la bêtise humaine ambiante et vous donne l’envie de
lutter pour que leur mémoire ne disparaisse jamais, tant les valeurs
qu’elles défendaient étaient l’honneur de l’humanité toute entière. Avec
ces gens-là, le négationnisme n’arrivera jamais à s’imposer. On ne peut
remplacer la vérité par le mensonge.
Alain Guionnet l’est, manifestement : voici l’intégralité d’un de ses textes me concernant. C’est tifré « Morice au crématoire« , et cela a été écrit le 7 mars 2012 :
« Le lâche Morice, résidu de fausse couche, complice possible des
cambrioleurs, attaque de nouveau le malheureux Guionnet sur le site
juif Agoravox. Bah ! il est comme ça Morice, il adore frapper l’homme à
terre. Il répond à Suumcuique, vraisemblablement d’origine juive
hongroise qui combat Revision, mais qui ne l’attaque pas de front. Il
laisse ça aux goys stupides comme Morice, sexagénaire ayant enseigné
l’histoire aux collégiens sans l’avoir étudiée. Sexagénaire, il reste
peu de temps à vivre à Morice. Les sages discutent de la question de
savoir s’il ira au crématoire 2 ou 3. A notre avis le 2 est préférable.
La crapule dit au juif hongrois : « Suumcuique tellement aimé par un
personnage plus sulfureux que lui », savoir Guionnet, « incroyable qu’un
site pareil puisse encore exister ». Mais il ne saurait disparaître,
depuis que les conneries de Guionnet ne sont plus répréhensibles.
Suffisait de regarder la télé hier, Charkeuz a fait mine de s’aplatir
devant Herr Professor Fabius. Il a eu tort, car jamais on ne s’écrase
devant un juif, mais il est vrai que Charkeuz est à moitié juif, car sa
mère est zimmie juive de Salonique. Dans cette situation les antisémites
ne font pas le poids. En revanche les antijuifs du sud des
Hauts-de-Seine assurent, et ils te conduiront, Morice, au crématoire 2
pour te soulager de tes souffrances. Tu devrais être heureux, Morice, tu
n’auras plus besoin de faire la pute sur Agoravox, tu seras libre,
tandis que nous continuerons notre difficile combat en vue de
l’extermination de la race juive qui est loin d’être gagné, entre autres
à cause du mosaïsme. Tant et si bien que tu iras bientôt au crématoire
Morice, plaise à YVH, mais ce sera secondaire pour nous, mutualistes
nationals, qui n’aurons pas gagné grand chose dans l’affaire. Bien sûr
un parasite aura disparu, mais d’autres prendront ta place. Heureusement
les gars d’Issy sont têtus, race dans laquelle il y a peu de bretoks.
C’est simple, tu viens à Issy, Morice, t’es mort. Eventuellement on
t’enterrera au cimetière, quelle chance ! » Visiblement, le texte d’un
grand malade, qui sévit tel quel sur le net, sans qu’on ne puisse
empêcher son site de paraître, paraît-il (?) ce qui serait plus que
souhaitable, pourtant.
(**)
Mon Dieu, je ne croyais pas que ce serait si dur. J’ai eu beaucoup de
courage toute la journée. J’ai porté la tête haute, et j’ai si bien
regardé les gens en face qu’ils détournaient les yeux. Mais c’est dur.
D’ailleurs, la majorité des gens ne regarde pas. Le plus pénible, c’est
de rencontrer d’autres gens qui l’ont. Ce matin, je suis partie avec
Maman. Deux gosses dans la rue nous ont montrées du doigt en disant : «
Hein ? T’as vu ? Juif. » Mais le reste s’est passé normalement. Place de
la Madeleine, nous avons rencontré M. Simon, qui s’est arrêté et est
descendu de bicyclette. J’ai repris toute seule le métro jusqu’à
l’Étoile. A l’Etoile, je suis allée à l’Artisanat chercher ma blouse,
puis j’ai repris le 92. Un jeune homme et une jeune fille attendaient, j’ai vu la jeune fille
me montrer à son compagnon. Puis ils ont parlé. Instinctivement, j’ai
relevé la tête – en plein soleil -, j’ai entendu : « C’est écœurant. »
Dans l’autobus, il y avait une femme, une maid [domestique]
probablement, qui m’avait déjà souri avant de monter et qui s’est
retournée plusieurs fois pour sourire, un monsieur chic me fixait : je
ne pouvais demander le sens de ce regard, mais je l’ai regardé
fièrement. Je suis repartie pour la Sorbonne ; dans le métro, encore une
femme du peuple m’a souri. Cela a fait jaillir les larmes à mes yeux,
je ne sais pourquoi. » (in « Hélène Berr, Journal », Pages 57-58 (ed
poche de 2008).
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