mercredi 5 février 2014

Un plagiaire compulsif démasqué... Lavigue dénonce !


Sourd et très célèbre, il a avoué qu'il usait des services de nègres (avec une minuscule, Dieudonné est donc hors de cause... Ouf ! A moins que... Sait-on jamais... Soyons prudents... Le conditionnel reste de mise. Je vais donc écrire 'serait hors de cause')

Morice, pour te rassurer, on va préciser que toute ressemblance avec une baudruche existante ou virtuelle est due à une coïncidence ou au hasard objectif !


Source AFP et Lepoint.fr

Le compositeur japonais de musique classique Mamoru Samuragochi, sourd depuis ses 35 ans, s'est confondu en excuses mercredi, avouant qu'il n'était pas l'auteur de ses oeuvres maîtresses. Surnommé en raison de cette surdité le "Beethoven japonais" depuis qu'il a accédé à la renommée il y a une vingtaine d'années, Mamoru Samuragochi a confessé, via son avocat, qu'il avait embauché un "nègre" pour écrire ses compositions principales.
"Samuragochi est profondément désolé d'avoir trahi ses fans et déçu les autres. Il sait qu'il n'a aucune excuse", a écrit son avocat dans un communiqué. D'après le journal Sports Nippon, le compositeur aurait fait ses aveux sous la menace de son nègre, prêt à révéler la supercherie. L'auteur véritable, Takashi Niigaki, s'est d'ailleurs fait connaître mercredi, assurant qu'il travaillait depuis 18 ans pour Samuragochi, selon une télévision locale. Il a annoncé une conférence de presse pour jeudi.

Un compositeur complètement sourd

Samuragochi était devenu complètement sourd à l'âge de 35 ans, mais a, selon le récit romancé de sa vie, continué à composer, notamment la Symphonie No.1, Hiroshima, en hommage aux victimes de la bombe nucléaire qui avait ravagé cette ville de l'ouest du Japon le 6 août 1945. "J'ai commencé à utiliser quelqu'un pour composer à ma place vers 1996 lorsqu'on m'a commandé une musique de film pour la première fois. Cette personne m'a aidé pour plus de la moitié de cette bande originale", a poursuivi le musicien dont la surdité n'était alors pas encore totale mais s'aggravait.
La télévision publique NHK avait diffusé en mars dernier un long documentaire sur le vrai-faux compositeur. Dans cette émission, intitulée "Mélodie de l'âme", la NHK avait suivi Samuragochi lors d'une visite dans la région du Tohoku (nord-est) dévastée par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011. Dans un rôle de composition, le musicien était parti à la rencontre de survivants qui avaient perdu des proches dans la catastrophe. Dans le film de la NHK, on le voit en train de composer un requiem pour une petite fille dont la mère fut une des quelque 19 000 victimes du drame.

Stupéfaction totale

Après cette émouvante émission, des dizaines de milliers de Japonais se sont précipités pour acheter sa symphonie Hiroshima, une sorte d'hymne à la reconstruction rebaptisé par le public "symphonie de l'espoir". Le CD s'est vendu à 180 000 exemplaires - une réussite extraordinaire comparée aux 3 000 copies habituellement écoulées pour les disques de musique classique de bon niveau au Japon. Mercredi matin, c'est un présentateur décomposé qui, au nom de la NHK, a présenté ses excuses au public. "La NHK a parlé de lui dans ses journaux télévisés et magazines, mais, malgré nos vérifications, nous n'avons pas découvert qu'il n'était pas l'auteur de ses oeuvres", a poursuivi le présentateur.
La NHK n'est pas la seule à avoir été dupée. Nippon Columbia, la maison de disques de Samuragochi, a aussi appris mercredi avec "stupéfaction et colère" la supercherie, a commenté un porte-parole. La maison a souligné que l'imposteur lui "avait certifié être l'auteur des oeuvres". Avant d'éventuelles démarches judiciaires, Nippon Columbia a d'ores et déjà arrêté la vente des disques portant le nom de Samuragochi.
Time Magazine avait publié en 2001 un entretien avec le "Beethoven de l'ère digitale" dans lequel ce dernier affirmait que sa surdité avait été une bénédiction : "Je m'écoute moi-même. Si vous écoutez vos sons intérieurs, c'est communiquer avec le coeur et vous créez quelque chose de plus vrai. Avoir perdu l'ouïe a finalement été un don de Dieu." Ce "Symphonygate" touche aussi le patineur artistique Daisuke Takahashi qui doit représenter le Japon aux Jeux olympiques de Sotchi, avec un espoir de médaille : il doit notamment concourir sur une musique attribuée à Samuragochi. Sur son site internet, le patineur a assuré qu'il ignorait tout de la supercherie et n'avait aucune intention de changer son programme pour les JO.


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