Une deux une deux
Et tout ira bien...
Ils chantaient
Un blessé battait la mesure avec sa béquille
Sous le bandeau son oeil
Le sourire du Luxembourg
Et les fumées des usines de munitions
Au-dessus des frondaisons d'or
Pâle automne fin d'été
On ne peut rien oublier
(Blaise Cendrars, 1916)
Premier texte écrit par
Cendrars depuis qu’il a perdu sa main droite au combat. Le titre révèle le jeu de contrastes habile de Cendrars, entre
ces enfants qui jouent dans le jardin du Luxembourg et la violence des
combats : « Il est cinq heures. Les grilles se ferment. On rentre. Il
fait soir. On attend le zeppelin qui ne vient pas. Las. Les yeux aux
fusées des étoiles. Tandis que les bonnes vous tirent par la main. Et
que les mamans trébuchent sur les grandes automobiles d’ombre ».
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